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Le M23 reprend du poil de la bête et organise des meetings populaires dans les zones occupées

M23 en meeting populaire au Nord-Kivu

M23 en meeting populaire au Nord-Kivu

Le M23 (Mouvement du 23 mars), groupe terroriste qui occupe des localités dans le Nord-Kivu, ne cache plus ses intentions de s’éterniser dans l’est de la RDC. En effet, le M23, soutenu par Kigali, fortifie sa position et continue de défier ouvertement le gouvernement congolais ainsi que la scène internationale.

Récemment, ses porte-paroles ont pris la parole, tentant de remodeler leur image en se présentant comme une force nationaliste, attentive aux échecs du gouvernement. Une stratégie de communication qui sert leur agenda, alors que le M23 semble de plus en plus radicalisé.

Bertrand Bisimwa Président du M23

Bertrand Bisimwa, le président du mouvement, a affiché une détermination sans faille lors d’une récente interview, « Nous sommes ici pour nous battre, pour défendre nos droits, et cela, indépendamment de l’opinion de Kinshasa ou du reste du monde. » Il est clair que le M23 est en quête d’un dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa, une condition qu’ils considèrent essentielle avant toute démobilisation.

Le Mouvement a même instauré des taxes illégales dans les localités qu’il occupe : « Le M23 a érigé des barrières sur, ils font payer chaque véhicule 700$ USD pour passer la barrière, à Rujebeshe, à Nturo, Kizimba, Muhanga chaque maison de passage où logement à Kitchanga paie 150000 FC équivalent 70$ USD chaque mois, chaque moto paie une taxe 50000 FC soit 20$ par semaine », selon Heritier Ndangendange, porte-parole APCLS.

L’ONU inquiète

De son côté, l’ONU montre des signes croissants d’inquiétude. Un récent rapport indique que le M23, loin de rester isolé, établit des liens avec d’autres groupes armés, dont le Twigwaneho, actif dans les hauts plateaux de Minembwe. Ces alliances potentielles pourraient, selon les experts, ouvrir un nouveau front pour le mouvement rebelle, mettant davantage de pression sur les forces gouvernementales et internationales dans la région.

Notons que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé en août ses préoccupations, signalant une intensification des contacts entre le M23 et d’autres groupes. Un avertissement qui vient souligner la complexité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Pendant ce temps, alors que la tension monte, le président congolais, Félix Tshisekedi, en visite à New York, tente d’utiliser cette tribune pour renforcer ses liens diplomatiques et trouver une solution à cette crise qui s’éternise. Lire aussi : Affrontement entre patriotes Wazalendo et terroristes du M23 dans plusieurs villages de Rutshuru – Infocongo

Avec Actualité.cd

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