Les rebelles du M23 ont signé une nouvelle attaque ce mardi 12 juillet matin contre des civils dans la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Plusieurs tirs ont été entendus dans le groupement Bukombo, causant ainsi le déplacement massif des populations vers les villages Katsiru et Mweso. Le chef du village voisin de Sisa a été enlevé par ces rebelles du M23 qui ont d’ailleurs installé une nouvelle position à Bukombo, en violation de l’accord de cessez-le-feu.
« C’est avec regret que nous dénonçons cette énième attaque du groupement Bukombo. Les rebelles du M23 sont venus, les uns, en passant par Mulimbi, les autres sont passés par Kashavu, Shonyi et Kavumu et ils viennent d’installer leur position. Arrivés à Bukombo, ils ont tiré plusieurs balles. Ce qui a provoqué une panique au sein de la population. Présentement, les habitants fuient vers Katsiru et Mweso. Nous n’avons pas encore enregistré des morts mais il y a un capita du nom de Nzafa du village Sisa qui a été capturé par ces rebelles. Nous exigeons sa libération », témoigne Isaac Kibira, fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur dans la chefferie de Bwito.
Fin 2022, le M23 avait déjà commis de graves massacres de civils dans la chefferie de Bwito, plus précisément à Kishishe et Bambo. Au moins 170 civils ont été tués selon l’ONU, mais 300 personnes d’après les autorités. Kinshasa avait saisi la Cour pénale internationale (CPI) en rapport avec ces violations.
Le M23 continue à se renforcer en hommes et munitions
Le M23 continue à se renforcer en hommes et munitions en vue de s’emparer d’autres entités dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Isaac Kibira en fuite à Goma, appelle l’armée à passer à l’offensive en vue de bouter dehors l’ennemi.
« Le M23 s’en fou des accords signés çà et là. Il continue avec les hostilités, tel que nous l’avons décrié. Il vient d’envoyer des armes et munitions dans les entités précitées pour continuer avec les hostilités. Nous demandons au gouvernement de protéger sa population. Ce sont maintenant des milliers de déplacés qui vivent dans la précarité. Ils commencent même à mourir au sein des camps », ajoute le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur.
L’armée n’a pas encore communiqué au sujet de cette nouvelle attaque. Elle dit toutefois qu’elle monte en puissance et est prête en cas d’éventualité. La semaine dernière, les rebelles du M23 ont tué au moins 10 personnes dans le groupement de Tongo, toujours dans la chefferie de Bwito, en représailles aux embuscades leur sont tendues par des jeunes miliciens patriotes. Lire aussi: Nord-Kivu : possible pré-cantonnement du M23 à Rumangabo – Infocongo
Avec Acutalite.cd
