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L’ONU presse le M23 au respect du cessez-le-feu censé entrer en vigueur ce mardi

Antonio Guterres, SG

Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU

Le chef de l’ONU Antonio Guterres a pressé lundi le M23 en République démocratique du Congo (RDC) de se conformer à une trêve censée entrer en vigueur mardi et de se retirer à terme des « zones occupées » dans le pays en conflit.

« Le secrétaire général exhorte le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre », a indiqué lors de son point de presse le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric.

Affrontements FARDC M23 à Kitshanga

M. Guterres « condamne toute violence contre les civils et renouvelle son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer les armes et à désarmer sans condition », a-t-il ajouté.

La RDC accuse depuis des années le Rwanda de soutenir cette rébellion du M23 vaincue en 2013 mais qui a repris les armes pour s’emparer depuis 2022 de vastes territoires du Nord-Kivu, province riche en minerais. Des experts de l’ONU ont corroboré l’été dernier cet appui rwandais et des Etats occidentaux comme les Etats-Unis l’ont dénoncé.

Kigali s’en défend vigoureusement

En visite samedi à Kinshasa, le président français Emmanuel Macron n’a pas clairement condamné le Rwanda, mais il lui a lancé des mises en garde. La RDC « ne doit pas être un butin de guerre, le pillage à ciel ouvert (du pays) doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre ! », a martelé M. Macron au côté de son homologue congolais Félix Tshisekedi, qui a une nouvelle fois dénoncé l’« agression injuste et barbare » contre la RDC.

En septembre, à l’Assemblée générale de l’ONU, M. Tshisekedi avait accusé son voisin rwandais, dirigé par Paul Kagame, d’« agression » militaire « directe » et d’« occupation » dans l’est de la RDC, via son soutien présumé au M23.

Depuis, sous l’égide de l’Union africaine et du président de l’Angola Joao Lourenço, un plan de désescalade a été discuté et un appel lancé à Addis Abeba le 17 février par l’Afrique de l’Est à un « retrait de tous les groupes armés » de l’est de la RDC, avant le 30 mars.

La date du 7 mars a été donnée la semaine dernière par le médiateur angolais et M. Macron a assuré samedi à Kinshasa que tous avaient « apporté un soutien clair » à cette trêve mardi. Lire aussi : Le M23 déclare un cessez-le-feu immédiat pour un dialogue direct avec le Gouvernement

AFP/Infocongo.net

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