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Que fait le contingent kenyan de la Force régionale de l’EAC à Kisangani ?

Contingent Kenyan de la Force régionale de l'EAC

Contingent Kenyan de la Force régionale de l'EAC

Un contingent Kenya de la Force régionale de l’EAC est à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, à 781,1 km de Kitshanga, au Nord-Kivu, zone des opérations militaires. L’opinion publique et celle de la ville de Kisangani s’interroge sur la présence de ces militaires kenyans, dans cette province qui n’est pas directement concernée par la guerre que mène le Rwanda à travers ses supplétifs du M23.

Interrogé, le commandant de la 31e région militaire, général de brigade Timothée Mujinga a précisé, mercredi 1er mars, que le contingent kenyan arrivé à Kisangani (Tshopo) ne fait pas partie de la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).

L’officier supérieur des FARDC a ainsi répondu au président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo qui l’avait invité dans son bureau pour s’enquérir de la présence de cette force étrangère qui suscite des inquiétudes des organisations citoyennes.

Contingent Kenyan de la Force régionale de l’EAC

Il a fait savoir que ce contingent est arrivé depuis 3 semaines au chef-lieu de la province de Tshopo, dans le cadre de la coopération militaire bilatérale : « Le contingent qui est ici à Kisangani est différent des forces de l’EAC. Il s’agit pratiquement d’un partenariat entre les deux armées qui n’a rien à voir avec ce qui se passe sur le terrain des opérations ».

Le général de brigade Timothée Mujinga félicite la population boyomaise « pour sa vigilance et l’exhorte à avoir toujours confiance en son armée qui n’a d’autres soucis que de lui donner la paix ».

Inquiétude de la société civile locale

Signalons qu’au cours d’un point de presse, samedi 25 février, les organisations de la société civile se sont insurgées contre la présence des troupes kényanes à Kisangani. Elles les assimilent pratiquement aux forces de l’EAC, censées imposer la paix dans l’Est du pays.

Selon leur porte-parole, Pierre Kibaka, la population de Kisangani étant traumatisée à la suite de bavures commises dans le passé par des militaires étrangers et des rebelles congolais ne supporte plus la présence d’hommes armés dans cette entité, en dehors des FARDC) et de la police nationale congolaise.

« Pendant que tout le peuple congolais est mobilisé suivant le mot d’ordre du chef de l’Etat comme un seul homme pour bouter dehors tous ces ennemis (NDLR : groupes armés) de la patrie, nous ne pouvons pas comprendre voir les éléments de l’EAC atterrir à Kisangani à plus de 2000 km de là où ils sont censés être. La population de Kisangani ne voudrait pas de ces troupes », a-t-il expliqué. Lire aussi : RDC : Un contingent de l’armée kenyane de la Force régionale de l’EAC est entré officiellement au Nord-Kivu

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