La police nationale congolaise a dispersé à coup de gaz lacrymogène, une manifestation organisée ce mardi 14 février dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu) contre la présence de la force régionale de l’EAC dans la partie Est de la RDC. Il s’agissait en principe, d’une journée ville morte sur demande de la société civile.
« Nous avons organisé cette journée ville morte pour nous solidariser avec nos compatriotes du Nord-Kivu, dire non à la passivité de l’EAC, mais également demander le départ de l’EAC », a indiqué Jackson Kalimba, président de la société civile ville de Bukavu.
Pendant ce temps, les activités ont tourné au ralenti sur toute l’étendue de la ville de Bukavu. Les écoles ont renvoyé les enfants, les marchés et transports en public n’ont pas fonctionné par respect du mot d’ordre des forces vives de la société civile.
Quelques taximen motos et voitures ont été observés roulent sur quelques axes de la Commune d’Ibanda.
Des jeunes de la commune de Kadutu ont érigé des barricades pour empêcher tout mouvement des engins roulants.
D’autres manifestants ont fait le tour de la ville en chantant l’hymne national de la RDC et des chansons hostiles au Rwanda. Ils ont par ailleurs déploré l’inaction des forces de l’EAC face aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, et toutes les voies qui mènent vers les postes frontaliers avec ce pays étaient désertes.
Des manifestations contre les troupes de l’EAC ont déjà été organisées aussi à Goma, au Nord-Kivu. Lire aussi : Goma : les étudiants ont marché contre l’inaction de l’EAC et plaidé pour les étudiants déplacés
