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Massacre de Kishishi : trois jours de deuil national à partir de ce samedi 03 décembre

Population massacrée à Irumu en Ituri

Population massacrée à Irumu, Ituri

Lors du conseil de ministres de ce vendredi 02 Décembre 2022, le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé le massacre de Kishishi, qui a causé la mort d’au moins 50 civils dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.

D’après le compte rendu de la réunion, fait par le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya, le président a chargé le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) de décréter trois (3) de deuil national, en mémoire des victimes.

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC) ont confirmé que ce le massacre a été perpétré par les terroristes du Mouvement du 23 Mars (M23) en milieu de semaine.

Pour L’armée congolaise cette attaque de M23 viole le cessez-le-feu et les recommandations du Mini-sommet de Luanda.

Un bilan lourd

L’armée congolaise a signalé et dénoncé jeudi 1er décembre un massacre d’une cinquantaine de civils à Kishishe, une localité sous contrôle du M23 située à une centaine de kilomètres de Goma. D’autres sources locales évoquent un bilan plus lourd. Les faits se seraient déroulés mardi 29 novembre et les combattants du M23 sont soupçonnés.

Notons que l’ONG Human Rights Watch a été parmi les premières organisations à alerter, sans toutefois donner de chiffres. Mais, elle a fait état d’informations crédibles de meurtres de civils à Kishishe, décrivant une situation extrêmement volatile. L’organisation a demandé à la Monusco de se déployer dans la zone et de faire, « de la protection des civils, une priorité contre de nouvelles attaques de représailles ».

De son côté, la Monusco la mission onusienne en RDC, n’a pas non plus avancé de bilan précis, mais évoque « un grand nombre de victimes civiles ». Elle condamne ces actes, et demande également à toutes les autorités compétentes d’enquêter sans délai sur les faits et de traduire les auteurs en justice. D’autres part, le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme a été saisi de la question et se tient, a dit la mission, prêt à contribuer à ces efforts.

Un possible « crime de guerre » pour le représentant de l’UE

Signalons que des condamnations sont venues aussi des pays occidentaux. Ces actions pourraient s’apparenter à des crimes de guerre, disent par exemple la représentation locale de l’Union européenne (UE) ainsi que de l’ambassade des États-Unis. De son côté, Andrew Mitchell, Ministre d’État britannique au Développement, a appelé à la cessation des hostilités, à une enquête rapide et aux sanctions contre les auteurs.

Pour sa part, le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege se dit horrifié par ces informations faisant état, je cite, de massacre de masse, de personnes disparues et de recrutement forcé d’enfants. Il a appelé aux sanctions contre ce qu’il appelle « les forces d’occupation ».

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