Site icon Infocongo

Guerre de leadership à l’UDPS : Augustin Kabuya se demande si Victor Wakwenda « a un problème de santé mentale ou quoi ? »

Augustin Kabuya et Victor Wakwenda

Augustin Kabuya et Victor Wakwenda

Décidément, rien ne va à l’UDPS, le parti cher à feu Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. On pensait la guerre de palais terminée après la mise à l’écart de Jean Marc Kabund, mais, le parti « présidentiel » ne cesse de surprendre, tant les bisbilles internes se succèdent.

La dernière en date est celle qui met à couteaux tirés le secrétaire général Augustin Kabuya et le président de la Convention démocratique du parti (CDP), Victor Wakwenda.

C’est Victor Wakwenda qui a été le premier à allumer la mèche le samedi 12 novembre, au cours d’un meeting réunissant les délégués de quatre fédérations de Kinshasa. Sans autre forme de procès, le président de la CDP a annoncé la destitution de l’actuel secrétaire général à qui il reproche « un disfonctionnement complet. »

« Le bureau de la CDP, 7 courriers sans réponse ; le bureau de la commission nationale de discipline, des milliers de plaintes ; les travaux de Kisantu, les états généraux des forces vives. Presque toutes les commissions, tous les correspondants officiels du parti, de la base au sommet, tous ont constaté avec stupéfaction que le parti est paralysé, phagocyté et en disfonctionnement complet », a déclaré Victor Makwenda.

Et comme on pouvait s’y attendre, la réaction d’Augustin Kabuya n’a pas fait tardé. Dimanche devant la cellule de Badara, à Tshangu, le secrétaire général de l’UDPS a parlé d’une « bêtise » et a promis de sanctionner à son tour Wakwenda.

« Je ne sais pas s’il s’agit d’un problème d’âge ou de santé mentale. Le monsieur [Wakwenda] a ouvert une brèche qu’il ne sera même pas en mesure de refermer », a déclaré Kabuya.

Selon les statuts de l’UDPS, le secrétaire général, le président du CDP et le président de commission électorale du parti (dirigé par Jacquemain Shabani) forment un présidium en cas de vacance à la présidence du parti.

Quand Félix-Antoine Tshisekedi a été élu à la tête du parti en janvier 2019, il n’avait pas recouru à ce schéma, préférant confier un « mandat spécial » à Jean-Marc Kabund en tant que président intérimaire.

Le parti est revenu au schéma de présidium quand, en début de cette année, Kabund est tombé en disgrâce. A l’UDPS, la CDP est l’équivalent d’un Parlement.

Quitter la version mobile