Site icon Infocongo

Les rebelles du M23 accusé de pillages et exactions contre les civils à Rutshuru

Rutshuru pillé par les éléments du M23

Rutshuru pillé par les éléments du M23

Les éléments du Mouvement du 23 mars, M23 ont été épinglés dans plusieurs actes de pillages et exactions contre les populations des zones passées sous leur contrôle. Alors que plusieurs organisations de défense des droits de l’homme redoutaient ces agissements, les rebelles du M23 se sont livrés jeudi 10 novembre à des scènes de pillages dans plusieurs écoles de la cité de Kiwanja dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Des sources dans la région rapportent que des cantines scolaires ont été saccagées et plusieurs autres objets classiques emportés par les assaillants. Les mêmes sources dénoncent l’arrestation arbitraire de certains chefs d’établissements sous prétexte qu’ils ont refusé d’ouvrir les salles des classes pour la reprise des cours dans la zone qu’ils occupent.

« Nous avons vu les rebelles du M23 en train de casser les portes des écoles primaires comme EP Kiwanja Ville, EP Muhokonzi, EP Apetamako et EP Kasuli. Ils ont emporté plusieurs biens dont des vivres destinés aux enfants qui avaient déjà l’habitude de manger à l’école. Des chefs d’établissement qui refusent d’ouvrir les écoles pour la reprise des cours sont en train d’être arrêtés », a indiqué un habitant de Kiwanja.

Depuis l’occupation par les M23 de plusieurs agglomérations de Rutshuru, les cours sont suspendus dans des écoles car de nombreux parents, enseignants et élèves ont quitté la zone. Cette situation qui perturbe le calendrier scolaire 2022-2023.

Les rebelles du M23 accusé de pillages et exactions contre les civils à Rutshuru

Par ailleurs, mercredi 9 novembre, Samson Nzahira, un des sages de Kiwanja a été enlevé à son domicile par les rebelles avant d’être relâché le lendemain, témoigne le député provincial élu de Rutshuru, Elie Nzaghani.

« Nous demandons au gouvernement de songer à libérer notre population parce que maintenant là, elle est en train de payer le pot cassé, surtout celle qui est restée sous le joug de ces terroristes », a ajouté le député Nzaghani.

Willy Ngoma, porte-parole du mouvement M23

Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, l’ONG locale Badilika qui milite pour la défense des droits de l’homme a rapporté le pillage du bureau de liaison de la commission électorale nationale indépendante (CENI) de Rutshuru. Certains autres services étatiques ont été également ciblés.

Notons que début novembre, Human Right Watch redoutait des « exactions généralisées » après la conquête des cités de Kiwanja et de Rutshuru-Centre par les rebelles du M23. C’est depuis le 29 octobre dernier que plusieurs grandes agglomérations du territoire de Rutshuru, situées sur la RN2 sont passées sous contrôle du M23. C’est le cas Kalengera, Kako, Rubare, Rutshuru centre, Kiwanja et Mabenga, alors que la rébellion contrôlait depuis juin des dizaines de localités et la cité douanière de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda. Lire aussi: Nord-Kivu : les journalistes de Rutshuru évacués à Goma à la suite de la menace du M23

Quitter la version mobile