Les déplacés de guerre de Rutshuru cantonnés dans le territoire de Nyiragongo ont reçu la première assistance du gouvernement provincial du Nord-Kivu ce mercredi 2 novembre. Il s’agit d’environ 5.000 personnes en provenance de Rutshuru qui endurent le calvaire dans le territoire de Nyiragongo. Des hommes, femmes et enfants manquent de quoi manger et passent des nuits à la belle étoile à la merci des intempéries.
Ce mercredi 02 novembre 2022, le gouvernement provincial a apporté une première assistance à ces congolais. Il s’agit notamment de l’eau, des jus et des biscuits pour répondre aux premiers besoins de cette population en attendant l’aide humanitaire du gouvernement central.
Le lieutenant général Constant Ndima, gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a indiqué que le souci était de compatir à la peine de ces déplacés pour qu’ils ne se sentent pas abandonnés par le gouvernement provincial.
« C’est vraiment dommage la catastrophe humanitaire qui peut s’en suivre. Au niveau provincial, nous avons fait rapport à la hiérarchie et nous intervenons avec de l’eau, des biscuits protéinés et du jus pour les plus petits, en attendant que les humanitaires s’organisent pour venir en aide à ces déplacés », a-t-il déclaré.
En réaction à l’incident qui s’est déroulé à Kanyarucinya dans le Nyiragongo qui a conduit à l’incendie de deux véhicules des forces onusiennes en provenance de Rutshuru, le gouverneur de province a appelé la population à la prise de conscience et à laisser libre le passage aux humanitaires et à la Monusco qui combat aux côtés des FARDC pour que la paix revienne dans les entités touchées.
« Ils ont quitté leurs maisons, leurs terres et ils sont ici et je crois que, arrivés ici, nous ne devons pas nous attendre à des manifestations de rue car ça ne nous amène à rien et nulle part. Je dis que toute la nation est derrière nous, le Chef de l’État et tout son gouvernement sont derrière nous et ce n’est pas le moment de nous laisser dans la distraction. Surtout les jeunes qui barricadent les routes, on parle de la Monusco, on parle de tel, il y’a trop de suspicions inutiles, voyons l’essentiel, l’ennemi qui est devant nous. Tous les humanitaires et même la Monusco qui sont aux côtés des FARDC doivent avoir l’accès facile pour assister la population en déplacement », a-t-il conclu.
Amour Imani Christian
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