Depuis quelques semaines, certains quartiers de la ville Goma sont victimes de vols nocturnes, malgré les différentes mesures prises par les autorités pour sécuriser la population en cette période d’état de siège.
Alors que la circulation des civils et véhicules est limitée à 23h, c’est à ces heures que débutent les cambriolages des maisons par des bandits armés qui viennent opérer en toute quiétude en masse, indique Patrick Ricky, défenseur des Droits Humains et Coordonnateur de la Véranda Mutsanga en ville de Goma.
« La police ne fait rien pour prendre des précautions. Curieux, Goma est sous état de siège. Les autorités doivent nous prouver que ce ne sont pas les agents de l’ordre qui en sont auteurs », déclare-t-il
Patrick Ricky renseigne que trois maisons ont été visitées par des bandits armés respectivement sur avenues Mirugi 1 et 2 au quartier Kyeshero, dans la commune de Goma, la nuit du 8 au 9 décembre.
Dans leurs opérations, ils ont détruit les portes des maisons visitées et ont réussi à emporter les biens ménagers et des sommes d’argent. À leur passage ils ont criblé de balles pour empêcher toute intervention.
« Alertée la PNC dont certains éléments étaient ivres est arrivée avec un grand retard après le forfait. Pendant les opérations, ils viennent aussi avec des sirènes. Quand la population alerte avec des sirènes, ils activent aussi les leurs en disant, crier ou pas, nous allons opérer et personne ne vous viendra au secours », témoigne le président de la jeunesse.
Certains observateurs pensent que ce sont les mêmes policiers qui opèrent car ils ne viennent jamais intervenir à temps, malgré la proximité des bureaux de la Police avec les lieux de commission des forfaits perpétrés entre 23h et 2h du matin, chaque jour dans plusieurs quartiers de la ville, dont Kyeshero, Himbi 1 et 2, Mabanga-Nord et Katoyi.
Le défenseur des Droits Humains et Coordonnateur de la Véranda Mutsanga à Goma, Patrick Ricky dit avoir saisi le général de la Police et le gouverneur militaire Constant Ndima pour trouver une solution afin d’éviter des cas de justice populaire et pour la relève des commandants incompétents.
« Si la hiérarchie ne réagit pas, nous allons conclure que le malheur des habitants de Goma, est entretenu par Kinshasa et la population ne va plus coopérer, car malgré les alertes à temps, rien n’est entrepris en termes de précautions pour améliorer la sécurité des citoyens et de leurs biens », déclare Patrick Ricky Paluku.
Amour imani Christian