Après l’ultimatum d’expulsion des autorités angolaises visant les étrangers en situation irrégulière, 298 congolais qui vivaient en Angola depuis plusieurs années sont arrivés lundi 6 septembre dernier dans la cité frontalière de Kamako (Kasaï), rapporte la société civile locale qui indique avoir recensé parmi les retournés 198 hommes, 43 femmes, 31 garçons et 26 filles.
« C’est une première vague des retournés volontaires. Ils ont quitté le territoire angolais suite à l’ultimatum des autorités accordant 15 jours à compter du 4 septembre 2021 aux étrangers de quitter le sol angolais », a déclaré à la presse l’abbé Trudon Keshilembe, curé de la paroisse Saint Christ Roi de Kamako et président de la société civile.
Selon l’abbé Keshilembe, depuis l’ultimatum des autorités, les jeunes angolais s’en prennent aux congolais et pillent leurs biens.
« Ceux qui sont arrivés ont affirmé avoir été violentés par des jeunes angolais dans la ville de Lucapa. Ils s’introduisent nuitamment dans les maisons des étrangers, principalement des congolais. Ils pillent leurs biens et les tabassent », ajoute l’abbé Trudon Keshilembe qui révèle que pour l’instant tous les retournés dorment dans la cour de la paroisse catholique de Kamako et nombreux autres congolais sont en route vers la RDC.
La société civile qui craint une détérioration de la situation humanitaire et une possible contamination de la population au coronavirus, demande aux autorités de prendre des dispositions utiles.
Pour rappel, en octobre 2018, des milliers de congolais avaient été brutalement refoulés d’Angola par les autorités de ce pays. Lire aussi: RDC-Angola : les reconduites aux frontières se feront désormais « dans le respect des droits de l’homme »