L’heure est à l’évaluation de l’état de siège décrété par le président Félix Tshisekedi au Nord-Kivu et dans la province de l’Ituri.
Les résultats jusque-là mitigés suscitent des critiques acerbes de l’opinion publique et des députés des provinces concernées. A cela s’ajoute l’impatience des populations qui assistent impuissantes aux massacres incessants des groupes armés dont les plus virulents, les ADF Ougandais et les FDLR d’origine rwandaise.
En réaction, l’assemblée nationale avait convoqué à Kinshasa les deux gouverneurs militaires des deux provinces en état de siège. Après audition du ministre de la Défense, les députés nationaux ont opté pour la redéfinition de l’état de siège.
La commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale s’est exprimée mardi 10 août, à l’issue des auditions du vice-ministre de l’Intérieur, du ministre de la Défense accompagné du commandement militaire et des gouverneurs du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Au sortir de son audition, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda, a dit attendre de l’Assemblée nationale qu’elle approuve son évaluation, « qu’elle la considère positive ».
De son côté le président de la commission défense et sécurité estime que l’état de siège « doit continuer, mais autrement », pour atteindre des objectifs escomptés, sans donner d’autres précisions.
Pour sa part, le député Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, élu du Nord-Kivu, pense que le bilan présenté par les gouverneurs militaires est en contradiction avec la réalité sur terrain.
Par contre, il plaide pour l’envoi d’une mission d’information parlementaire dans les provinces concernées par l’état de siège, afin d’en faire une évaluation objective.