L’impact de la pandémie de Covid-19 est très négatif sur l’économie de la République démocratique du Congo. C’est l’affirmation faite par Président Félix Tshisekedi. C’était lors d’une interview exclusive accordée à nos confrères de Jeune Afrique, le 20 juin dernier en sa résidence de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où il séjournait.
Pour le Chef de l’Etat congolais, les pays comme le sien, ont besoin de quiétude, de concentration et de confiance pour mener des réformes, lutter contre les antivaleurs, mobiliser davantage les recettes et au finish, répondre aux attentes de la population.
« Hélas, cette pandémie nous a désorientés en nous contraignant dans l’urgence à revoir l’affection de nos ressources et nos priorités. Heureusement – et j’en remercie les institutions financières internationales ainsi que le président Macron qui nous a réuni à Paris en mai -, des facilités nous ont été accordées. Cela a été un véritable bol d’air qui nous a permis de faire face », a-t-il confié.
Quant à la lutte contre la corruption dont il a fait l’une de ses priorités, le premier des Congolais note déjà des progrès, deux ans et demi aujourd’hui après son accession à la magistrature suprême. Toutefois, estime-t-il que « le chemin est encore très long ».
« La corruption, dans notre pays, c’est presque un mode de vie ou une seconde nature depuis des décennies. Mettre fin à un tel fléau, aussi profondément enraciné, ne peut se faire en deux ans et demi, ni même en un mandat », a-t-il déclaré. Lire aussi: RDC : Félix Tshisekedi, ou l’art de mener son monde en bateau
Armel Langanda