L’Association Congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) a rapporté ce jeudi 29 avril, l’arrestation de deux personnes en possession de 10 tenues de la Police nationale congolaise (PNC) en voie d’être acheminées à Brazzaville.
L’association renseigne en outre que l’une des deux personnes appréhendées est un agent de la Direction générale de migration (DGM), et que ces effets policiers neufs étaient sur le point d’être acheminés à Brazzaville (République du Congo).
« Hier, 28 avril à 13h, un garçon accompagné d’un agent de la DGM, qui s’appelle Anderson Tshibanda, ont tenté de dissimuler et faire passer un sac contenant 10 tenues neuves de la Police nationale, qui étaient censées être acheminés à Brazzaville. C’est un agent de la police des frontières, à la dernière barrière, qui a fait à ce qu’on ouvre le sac et qu’on découvre ces tenues. On leur a demandé à qui appartenait ces tenues et où sont-elles acheminées, aucune réponse n’a été donnée, on les a arrêtés sur place. Mais malheureusement, pendant qu’ils attendaient le véhicule des services des renseignements de la police pour venir les prendre et les auditionner, les responsables de la DGM du beach Ngobila se sont organisés pour les prendre et les mettre dans leur véhicule et les ont acheminés à la direction centrale, empêchant la police et l’ANR de pouvoir continuer avec les enquêtes », a dit Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, qui demande au responsable de la DGM de mettre les deux individus à la disposition de la justice pour une enquête approfondie :
« Jusqu’à aujourd’hui, ils sont toujours à la DGM, c’est pour cela que nous avons tenu à en parler publiquement pour que la DGM les transfère soit à l’ANR, soit à la justice, pour qu’une enquête approfondie puisse se mener », a ajouté le président de l’ACAJ.
Pour sa part, le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo affirme que la police entend en savoir davantage : « C’est la vérité, les deux messieurs sont à la DGM. Je crois que cette dernière va les transférer chez nous pour qu’on puisse savoir ces tenues sont venues d’où », a dit le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo, qui affirme que l’audition de ces présumés trafiquants permettra de savoir s’il s’agit d’un réseau organisé, connaitre leur fournisseur et même la destination de ces tenues. Lire aussi: Assemblée nationale: l’Acaj condamne l’invalidation des députés
