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Beni : Le parlement d’enfants et les comités d’élèves adressent une lettre ouverte au chef de l’État

Parlement d'enfants de Beni

Parlement d'enfants de Beni et du Grand Nord

Le parlement d’enfants de Beni coordination du Grand Nord en coalition avec la coordination des comités des élèves de Beni ont adressé une lettre au président Félix Tshisekedi, à l’issue d’une marche pacifique lundi 19 avril 2021 dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

Dans cette lettre ouverte adressée au chef de l’État et déposée au maire intérimaire de Beni, ces enfants exigent la présence du président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi à Beni pour s’imprégner lui-même de la situation sécuritaire, dans les 72 heures avant la reprise des cours.

Enfance sacrifiée

Le parlement d’enfants décrie cependant l’exposition des enfants dans les faits de guerres. Selon le condensé de cette lettre lue par Jason Muhiwa président du Parlement d’enfants, « plusieurs enfants ont été enrôlés dans les groupes armés et d’autres utilisés sexuellement à la suite de la guerre.  En dépit des différentes situations que traverse l’enfant de Beni, les enfants continuent d’être les principales victimes des conflits, leurs souffrances prennent multiples formes.

Les enfants sont tués, rendus orphelins, mutilés, enlevés, privés d’éducation et de soins de santé, atteints de troubles psychiques, forcés de fuir chez eux, les réfugiés sont pratiquement vulnérables à la violence, au recrutement et à l’exportation sexuelle, à la maladie, à la malnutrition et à la mort. Ils sont recrutés et envoyés en masse comme enfants soldats.

Les jeunes filles font face à des risques supplémentaires en particulier les services sexuels. Ces violations graves de droit des enfants se produisent dans un climat général d’impunité. Aujourd’hui l’éducation est sabotée dans toutes les manières, le raccourcissement de l’année scolaire chaque fois dans notre région à cause de la guerre.

Année scolaire sauvée, mais pas l’éducation

Souvent les années scolaires sont sauvées, mais pas l’éducation. Quelle génération nous formons sans une éducation complète ainsi prions votre venue à Beni dans 72 heures afin de venir répondre aux inquiétudes des enfants, l’éducation y compris. En résolvant les problèmes qui anéantissent les problèmes des enfants et accompagner l’installation de l’état-Major général de l’armée comme promis. Le sabotage de notre appel risque d’occasionner des situations difficiles à gérer », ont-t-ils martelé.

Pendant ce temps, le syndicat des enseignant des écoles conventionnée catholiques (SYNECAT) district de Bungulu encourage la lutte noble du parlement d’enfants et des élèves qui ont pris pour cible l’État congolais capable de répondre à leurs revendications.

Azarias Mokonzi/Beni

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