C’est tout comme en pleine campagne électorale. A l’Union sacrée pour la nation, ceux qui se sentent une fibre ministérielle et qui se croient quelque mérite, ne se gênent plus pour postuler une place au soleil dans le prochain Gouvernement.
Dans les rues de Kinshasa, dans certains journaux de la place qui ne ratent aucune occasion pour se faire salvatrice rentrée financière, dans certaines chaînes de télévision qui n’hésitent pas à monnayer les passages télévisés ou sur les réseaux sociaux, des leaders politiques n’hésitent pas à vanter leurs hauts faits et les risques politiques qu’ils ont pris dans la matérialisation de l’Union sacrée, et demandent, parfois de manière directe, au Président de la République d’accorder une attention particulière à leur cas, tout ça évidemment, pour la matérialisation de sa vision.
Des candidats ministres battent ouvertement campagne pour entrer au Gouvernement
D’autres mettent en avant leur prétendue expertise avérée, voire leur passé de combattant pur et dur, pour réclamer une juste récompense de leurs sacrifices passés et présents, alors que certains autres, se rappellent tout simplement à l’attention du Chef de l’Etat, de leur qualité de pionniers dans le basculement politique qui a eu lieu, et qui a abouti à la mise en lambeau du FCC, au profit de la nouvelle dynamique de l’Union sacrée.
Les consultations menées par le Premier ministre Sama Lukonde et qui sont pratiquement terminées, semblent avoir abouties à une sorte de consensus, pour accorder un ministère plein à tout parti ou regroupement politique qui aligne au moins 8 élus nationaux, ce qui donne des garanties en béton à certains chefs des partis qui ont réussi à convaincre leurs élus à les suivre dans leur transhumance politique.
Mais dans l’effervescence qui a accompagné la démolition du FCC, certains politiques y sont allés en solo, et se retrouvent complètement marginalisés face aux criteriums définis par le Premier ministre nommé, d’où pour certains, l’impérieuse nécessité de se trouver au plus vite des parrains hauts placés, ou alors, de médiatiser leur situation.
Ainsi en va-t-il des ministres sortants du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui se retrouvent à vanter leurs bilans, présentés comme élogieux à la tête de leurs ministères et qui sollicitent leur propre reconduction dans la nouvelle équipe, tout en s’accordant paradoxalement sur le bilan qu’ils disent catastrophique, de leur propre Premier ministre