La pénurie d’eau et d’électricité dans les villes du Congo a ramené l’opinion publique à l’essentiel, après les turbulences politiques qui ont connu un pic jeudi à l’assemblée nationale, où le bureau dirigé par la FCC Jeanine Mabunda a été déchu à la suite d’une motion. Lire aussi : Les DG de la Snél et de la Regideso à la Primature pour évaluer les problèmes de leurs entreprises
En effet, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 10 décembre à Kinshasa, la Dynamique Mwinda, structure de la Coalition des organisations de la société civile, a dressé un tableau sombre de la situation d’électricité à Kinshasa. Elle a, à cet effet, annoncé une série de manifestations pour pousser la Société nationale d’électricité (SNEL) à améliorer sa prestation.
Dynamique Mwinda annonce des manifestations contre la SNEL
« Pas de courant, pas d’issue de développement. Tolembi molili, mwinda epela (Nous sommes fatigués de l’obscurité, que la lumière luise)». C’est par ces slogans de colère que la Dynamique Mwinda projette d’organiser des manifestations d’interpellation de la SNEL sur la quasi-absence d’électricité à Kinshasa.
Elle a recommandé l’amélioration du service de la desserte en électricité et en eau potable, droits reconnus dans la constitution, en tenant compte de l’évolution démographique de la ville.
Pour rappel, en 2019, seuls 13,5 % du territoire de la République démocratique du Congo étaient électrifiés, soit 88 196 m3 qui représentent le potentiel estimé du pays, par an et par habitant, en matière d’électricité hydraulique, dans les villes et en milieu rural, selon une étude. Et pourtant, avec le projet hydraulique Grand Inga, ce ne sont pas moins de 40 000 MW qui pourraient être produits et utilisés par plusieurs pays voisins.
