La Vice-Premier ministre, ministre du Plan, Elysée Munembwe Tamukumwe, a solennellement lancé, mardi 29 septembre 2020 en la salle des conférences internationales du Ministère des Affaires Etrangères, les travaux de l’Atelier sur la validation du rapport d’utilisation des Systèmes Nationaux.
Ces travaux s’inscrivent dans le contexte global du Partenariat Mondial pour la coopération efficace au service du développement. Les discussions et fora internationaux autour de cette question ont, en effet, amené les pays donateurs, les institutions multilatérales et les pays receveurs d’aide, dont la RDC, à prendre des engagements internationaux traduits par des mesures pour garantir l’efficacité de l’aide au développement.
Renforcer les systèmes de gestion des finances publiques et de passation des marchés
Si les partenaires fournisseurs de la coopération au développement se sont engagés à accélérer les progrès en matière d’alignement sur les politiques nationales, les stratégies de développement et l’utilisation des systèmes et des processus nationaux des finances publiques, les gouvernements des pays bénéficiaires ont, pour leur part, pris l’engagement de renforcer leurs systèmes de gestion des finances publiques et de passation des marchés.
L’utilisation des systèmes nationaux que sont les procédures nationales d’exécution du budget, les procédures nationales de reporting, les procédures nationales d’audit et les systèmes nationaux de passation des marchés permettront de mieux aligner l’assistance extérieure sur les priorités nationaux et partant, renforcer l’appropriation par les pays bénéficiaires de l’aide ainsi que leur orientation vers les résultats de développement.
Deux jours de travaux pour valider l’Etude
Les participants aux travaux de l’atelier ouvert par la Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan s’attacheront durant 2 jours à la validation de l’« Etude sur la promotion de l’utilisation des systèmes nationaux à travers le renforcement de la Gestion des Finances Publiques », produite par 2 experts nationaux avec l’appui de la section Programme d’Etudes et d’Expertise de ENABEL.
L’ouvrage établit un état des lieux de la pratique de l’utilisation des systèmes nationaux ; propose les axes clés de renforcement de la gestion des finances publique devant susciter l’utilisation des systèmes nationaux au cours de la période 2020 – 2023 ; Formule des propositions concrètes à mettre en œuvre pour favoriser l’utilisation des systèmes nationaux en RDC ; et propose une feuille de route 2020-2023 à soumettre à l’approbation des participants à l’atelier avant sa transmission au Gouvernement via le Ministère du Plan.
S’adressant aux participants à l’atelier, Elysée Munembwe a indiqué que « la production de ce document par le Ministère du Plan témoigne que la RDC est résolument engagée dans la mise en œuvre des résolutions prises au niveau international dans le domaine de l’efficacité de l’aide au développement », rappelant au passage que le pays a organisé de nombreuses rencontres à cet effet.
La Ministre du Plan a également expliqué qu’«en regroupant un éventail élargi de nos experts du Gouvernement, les points focaux des partenaires et la Société civile dans l’atelier de ce jour, le Gouvernement voudrait promouvoir les discussions techniques de haut niveau pour bien capter les avis de toutes les parties prenantes et, partant, de disposer d’un document pertinent devant assurer le renforcement de la gestion des finances publiques pour promouvoir l’utilisation des systèmes nationaux en RDC ».
Une recommandation internationale
S’adressant également aux participants à l’atelier de la salle internationale du Ministère des Affaires Etrangères, le Représentant de la Coopération Belge en RDC a souligné que l’utilisation des systèmes nationaux est certes une recommandation formulée au niveau international.
Cependant, les progrès dans la progression vers la mise en œuvre de cette recommandation nécessitent que toutes les parties prenantes puissent s’impliquer dans la promotion de la transparence dans la gestion des finances publiques et dans le renforcement de la lutte contre la corruption autant que la prévention.
Yves van Mboyo