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“Tous pour la Rd Congo” épingle Global Witness

Pour qui travaille réellement Global Witness, est la question principale que s’est posée Mpararo Ernest, Secrétaire exécutif de la LICOCO, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption. Il a ainsi épinglé l’ONG britannique, au cours de la conférence de presse qu’elle a organisée ce mercredi 23 septembre au centre interdiocésain de Kinshasa.

« Nous savons tous comment les mines ont été cédées pendant la guerre et comment ensuite le gouvernement de la Rdc a été mis sous pression par les pays occidentaux et les institutions financières internationales lors de l’adoption du code minier de 2002 »

Tel est en substance le propos de Mpararo Ernest, Secrétaire exécutif de la ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), et membre de l’ONG « Tous pour la Rdc », devant les chevaliers de la plume.

Les journalistes à la conférence de presse de Tous pour la Rd Congo

Il a stigmatisé l’organisation non gouvernementale britannique Global Witness, qui dans ses différents rapports basés sur des faits historiques non prouvés, sur des données biaisées et non contradictoires diabolisent les congolais tout en fondant ses positions justifiées par une morale qu’elle a décrétée cause universelle.

Utilisation maligne des termes “corruption de lélite congolaise”

La coalition « Tous pour la Rdc » pense que Global Witness utilise malignement les termes « corruption des élites congolaise » pour distraire l’opinion publique internationale,  éluder les inégalités et équilibre du secteur minier congolais, entretenu par des lobbies internationaux  à travers leur multinationales. Pendant que celles-ci sont les vraies causes du manque des ressources financières de l’Etat nécessaire à la lutte contre la pauvreté. Comme il est dit clairement dans le rapport d’avril 2016 de la Banque Mondiale.

Elle estime que Global Witness devait étudier comment les entreprises minières occidentales ont obtenu des gisements et signé des contrats miniers. Pour mieux établir la responsabilité des uns et des autres dans la mauvaise gouvernance du secteur minier.

Mais cette facette n’est nullement abordée par Global Witness. Cette dernière semble plus, être non pas une organisation non gouvernementale, mais plutôt une officine des intérêts économiques étrangers.

Patrimoine minier pillé, transféré à vil prix durant la guerre

Mpararo Ernest a ensuite démontré que le patrimoine minier du pays a été soit pillé pendant la guerre, soit transféré à vil prix dans des partenariats à l’occasion des accords passés post-conflit avec les acteurs privés bénéficiant des clauses léonines.

Dont certains d’entre eux, profitant de la guerre, ou de l’appui de leurs ambassades ont pu obtenir des conditions très favorables.

Ainsi, à titre d’exemple, un deal tristement célèbre pour la Rdc, celui du bradage de son plus bel actif minier à Tenke Fungurume. Le même, dont le Carter center dans son mémorandum « Review of Drc Mining contrat » de novembre 30, 2007, explique comment il a été imposé à la Rdc.

Il sied de rappeler que dans ses 12 rapports publiés depuis 2004, Global Witness affirme que le problème du secteur minier congolais est principalement la corruption et la mauvaise gestion des congolais, faisant complètement fi de la magouille entretenue par les entreprises minières occidentales sur le sol congolais.

Il a émis le souhait de voir la Gécamines auditer les entreprises minières qui, dans leur gestion opaque font perdre l’argent à l’Etat congolais

Yves van der Mboyo

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