Le ministre d’État chargé de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu, a effectué une visite d’inspection au site du camps Tshatshi, avec un groupe d’experts, en vue de palper du doigt la réalité des maisons préfabriquées et la suite des événements, après l’arrestation de Samih Jammal et Vital Kamerhe.
« Nous avons visité le parc des villas du Camps Tshatshi, la situation est catastrophique. Il se révèle plusieurs défaillances techniques, notamment l’absence de viabilisation, le non-aménagement du site, et les maisons ont été tout simplement construites sur un sol meuble pouvant provoquer leur affaissement. En tout cas, s’il y’a une forte pluie, cet affaissement va arriver », a alerté Plus Muabilu. Et d’ajouter :
« Nous avons constaté autres défaillances : l’absence d’études préalables du sol, des livres topographiques, des plans d’assainissement du site, l’absence d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et des installations domestiques, l’absence de caniveaux, d’exutoires pour la gestion et le drainage des eaux des gouttières, des fosses septiques et des puits perdus ».
Pour le ministre de l’urbanisme et Habitat, en sus, les maisons sont posées et montées sur des dalles amovibles de plus ou moins 15 cm, sans pilotis sur ce terrain. Le reste de maisons qui ne sont pas construites sont jetées à même le sol, exposées au soleil et autres intempéries.
Quel gâchis pour un des projets-phare du Programme de 100 jours, et quelle perte pour la République !
L’opinion se demande dès lors, pourquoi depuis l’arrestation de Samih Jammal et de Vital Kamerhe, les travaux d’assemblage de ces maisons n’ont jamais repris, et comment le gouvernement agira pour rectifier le tir, après cette alerte du ministre d’Etat Muabilu.
Yves van der Mboyo
