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Mise en place provisoire à la territoriale : Mwenze (FCC) soulève la tête, Kazadi (CACH) l’assomme !

La mise en place provisoire faite au niveau de la territoriale par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, créé un tiraillement entre les deux camps de la coalition au pouvoir. Le FCC dénonce le comportement cavalier du CACH de ne l’avoir pas associé alors qu’il a été déjà mis au parfum.

Le communicateur du Front Commun pour le Congo (FCC), Mwenze Kongolo n’a pas gardé silence en disant que la territoriale est un secteur stratégique qui nécessite la concertation des deux partenaires en coalition et parle d’une action non concertée.  

Mwenze Kongolo

Pour lui, il a fallu une gestion concertée des deux familles en coalition

« Nous pensons que procéder aujourd’hui à une mise en place dans la territoriale sans concertation au niveau de la coalition FCC et CACH, relève simplement d’une stratégie non conforme à l’esprit même de notre coalition. Lorsque vous êtes en coalition, ce qu’il faut privilégier, dans un premier temps, c’est une concertation large pour toutes les questions qui concernent la gouvernance. Nous ne cessons pas à le rappeler que l’accord entre FCC et CACH privilégie la gouvernance, c’est pourquoi nous l’avons appelé « une coalition de gouvernance de ce pays ».

Cela veut dire que toutes les grandes décisions qui nous concernent et un partage de responsabilités politiques, les deux familles FCC et CACH doivent se mettre ensemble pour pouvoir en débattre et trouver un terrain d’entente. Vous savez aussi que la territoriale est un appui aussi important à ce qui concerne l’organisation des élections. Elle participe même à la stratégie électorale et, étant en coalition pour la gouvernance, nous ne pouvons pas laisser une seule famille de mettre en œuvre cette stratégie qui relève de la politique électorale sans pouvoir consulter son partenaire politique. C’est pourquoi, nous le dénonçons », a déclaré Mwenze Kongolo.

Poursuivant, il dit :

« Nous pensons que nos partenaires du CACH vont nous écouter pour qu’ils puissent rectifier leur tir au travers de leur vice-premier ministre, en charge de l’Intérieur, pour que l’on ne puisse pas aller dans des tiraillements inutiles », a-t-il demandé à leurs partenaires du CACH.

« Dans ce pays, généralement tout ce qui est provisoire devient définitif. On connait de cas provisoires devenus définitifs », a-t-il précisé.

Réponse du berger à la bergère

L’UDPS ne l’a pas voulu entendre de cette oreille et réagit sans la moindre hésitation. Selon Peter Kazadi, cadre du parti au pouvoir, cela relève de la compétence du Vice-premier ministre chargé de l’Intérieur.

Peter Kazadi

« Si ces démarches pourraient se faire, cela relève bel et bien des attributions du ministre de l’Intérieur. Nous apprenons de gauche à droite, des ministres qui nomment, ils font des mises en place dans leurs administrations, et pourquoi on peut interdire le ministre de l’Intérieur de le faire ? Nous avons appris que le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire est entrain de nommer dans les universités et autres institutions supérieures, nul n’élève la voix pour l’interdire. Alors, lorsqu’il s’agit du ministre de l’Intérieur du CACH, ça doit poser un problème ? Je n’ai aucune preuve que le vice-premier ministre de l’Intérieur l’a fait. Et s’il a fait, cela relève de ses attributions », a fait savoir Peter Kazadi.

Quant à la qualité stratégique de ces mises en place provisoires, Kazadi a été clair en précisant que tous les postes dans la gestion du pays sont importants et stratégiques.

« Dans un État, il n’y a aucun poste non stratégique, tous sont stratégiques. Comment comprendre que d’autres ministres sont libres de faire tout ce qu’ils peuvent dans leurs ministères et s’il s’agit de celui de l’Intérieur, il doit aller demander l’autorisation. Personnellement je n’en trouve pas un problème. Si le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur peut se comporter comme ses collègues qui sont en train de faire des mises en place de gauche à droite sans qu’il y ait une concertation au préalable, pourquoi lui en vouloir ? », précise Peter Kazadi.

Gel Boumbe

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