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La MONUSCO et la Police nationale congolaise (PNC) envisagent des mesures pour sécuriser le docteur Mukwege

Denis Mukwege

Denis Mukwege

Un dispositif sécuritaire mixte MONUSCO-PNC est à l’étude en vue de renforcer la sécurité du Dr Denis Mukwege, apprend-t-on d’une déclaration du chef de bureau de la MONUSCO Sud-Kivu et Maniema, Karna Soro, au cours d’un entretien accordé à nos confrères de Radio Okapi.

Après plusieurs dénonciations des menaces de mort sur le prix Nobel de la paix 2018, la mission onusienne examine avec la police nationale congolaise le dispositif à mettre en place pour la protection du Dr Denis Mukwege, a précisé Karna soro.

« Dès que le Docteur a exprimé ses inquiétudes et que ces menaces ont été relayées, la Représentante Spéciale a tout de suite instruit les instances spécialisées de la MONUSCO, notamment la police de la MONUSCO d’entreprendre, ensemble en coordination avec la Police Nationale Congolaise (PNC), une évaluation de l’ensemble du dispositif sécuritaire autour de Panzi. Le dispositif de protection du Docteur est un dispositif articulé entre la MONUSCO et la PNC. Ce qui permet d’une part, un transfert de compétences, de former les policiers congolais à la protection de personnalités. Cela fait partie aussi des instructions de la Représentante Spéciale de nous assurer que le travail qui est fait, est fait en coordination avec les autorités locales, de manière qu’il y ait ce transfert progressif de compétences pour leur permettre de pouvoir assumer de façon responsable et professionnelle cette sécurité une fois que la MONUSCO part. »

Pour rappel, le prix Nobel de paix congolais, connu comme le « réparateur des femmes », qui s’insurge contre les violences faites à la femme à travers les viols et les tueries dans l’Est de la RDC, fait l’objet de menaces de mort depuis quelques semaines.

L’opinion publique congolaise, les mouvements citoyens congolais et les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme se sont insurgés contre ces menaces que plus d’un voient venir du Rwanda. La semaine dernière, l’ambassadeur de Rwanda en RDC qui niait les massacres commis au Congo par les troupes rwandaises a fait les frais d’une manifestation de protestation appelant à son expulsion du territoire congolais.

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