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Beni : 4ième anniversaire des massacres de Mbelu commémoré sous forte émotion

Les habitants de la ville de  Beni ont commémoré le quatrième triste anniversaire des victimes des massacres de Mbelu, ce Jeudi 13 août 2020.

L’activité a démarré par une messe de suffrages qui a été dite en mémoire des  victimes des massacres ayant eu lieu à Mbelu,  commune Beu, dans la ville de Beni, le 13 août 2016.

Messe de suffrages pour le 4ième anniversaire du massacre de Mbelu

Les chrétiens, essentiellement du quartier Rwangoma, ont pris part à cette messe. Dans son homélie du jour, le prédicateur a appelé les habitants de la ville de Beni à renforcer les qualités d’amour et de pardon, tout en cherchant la paix :

 « Restons unis dans la foi, la vraie foi dans l’union et la cohabitation, enlevons en nous le péché, aimons-nous les uns les autres, ensuite faisons la paix avec tout le monde, et ayons la crainte de Dieu », a-t-exhorté.

Le drame de Mbelu semble inoubliable dans le chef des habitants de Rwangoma, qui avaient perdu plusieurs de leurs êtres chers. L’un des habitants ayant échappé à ce massacre explique comment il avait eu la vie sauve :

« Lorsque je m’étais heurté avec eux, je revenais de la ferme et je partais prendre mon téléphone à la charge et c’est lorsque j’étais arrivé près d’une rivière appelée Kambingu que nous nous étions croisés avec eux. Et c’est comme ça qu’ils m’avaient acheminé dans une forêt pour me découper en petits morceaux. Ils avaient par ailleurs cru que j’étais mort, et c’est comme ça qu’ensuite ils étaient partis en me laissant par terre, je faisais comme si j’étais un cadavre. Dieu aidant, deux heures plus tard je m’étais retiré de là et parti », témoigne Kolo budget.

Les habitants de Mbelu déplorent cependant que depuis le début des massacres dans cette partie, ils n’ont jamais bénéficié d’aucune assistance humanitaire de la part du gouvernement qui, en principe, doit assurer leur protection.

Les habitants de Beni, venus nombreux

Une des rescapés des massacres explique comment elle vit « le défunt avait laissé derrière lui 6 orphelins il fut mon fils, tous ces orphelins sont sous ma responsabilité mais leur encadrement me paraît un cauchemar suite aux moyens insuffisants. Ah oui, ça m’inquiète parce que nous ne recevons aucune aide de la part du gouvernement, tout revient à ma charge », déplore-t-elle.

L’activité s’est clôturée par l’installation d’un placard à Mbelu, où reposent à jamais les victimes de ce drame.

Azarias Mokonzi/Beni

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