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Franck Diongo bat en brèche l’argument du Premier ministre et du FCC face aux ordonnances présidentielles

Le président du Mouvement Lumumbiste Franck Diongo, s’insurge contre les réactions et déclarations du Front Commun pour le Congo, FCC, face à l’interprétation de la loi sur les ordonnances du chef de l’État nommant et affectant au sein de l’armée et de la justice de nouveaux responsables.

Dans un entretien accordé à infocongo.net mercredi 22 juillet 2020, lors d’un point de presse au lendemain des déclarations de la famille politique du Premier ministre, cet acteur politique qualifie ces déclarations de précipitation et de provocation, et demande au Premier ministre et au FCC d’éviter de vouloir faire gober des mouches au peuple congolais à travers leurs déclarations qui interprètent mal les actes posés par le président de la République.

Répondant aux questions autour de l’argument selon lequel un Vice-premier ministre intérimaire ne peut contresigner une ordonnance du président de la République, ce cadre politique, renvoie la famille politique de Joseph Kabila dans la jurisprudence existante et évoque l’article 90 de la constitution.

Il indique par ailleurs que le contreseing du Premier ministre ne fait pas de lui co-auteur des actes signés par le chef de l’État. 

Pour lui, le contreseing est un acte de certification du document signé par le président de la République, c’est pourquoi il les appelle à faire preuve de retenue : « c’est en fait un acte d’engagement qui vise simplement à pouvoir veiller à l’application de la décision, le contreseing n’est pas un avis de conformité, encore moins une autorisation préalable », affirme-t-il.

Il ajoute en outre qu’aucun texte ne donne obligation au chef de l’État d’obtenir un avis favorable du Premier ministre traduit par un contreseing.

Il qualifie toutes les déclarations du FCC y afférentes d’interpellation erronée qui vise à désorienter l’opinion. Raison pour laquelle il conseil à ces derniers d’attaquer ces ordonnances au niveau du Conseil d’Etat, ou si possible à la Cour constitutionnelle pour obtenir leurs annulations.

Azarias Mokonzi

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