A Brazzaville, à la fin de sa visite jeudi 16 juillet, Félix Tshisekedi a indiqué à la presse que la rupture de la coalition FCC-CACH n’est pas encore à l’ordre du jour. Comme à son habitude, c’est encore hors des frontières nationales que le chef de l’Etat s’est prononcé sur une question brûlante du pays.
Et pourtant la tension était à son paroxysme jusqu’en début de semaine, avec une série de manifestations de protestations, dont la marche de la plate forme Lamuka, où on a vu Jean-Pierre Bemba faire une démonstration de sa popularité et la population congolaise exprimer son rejet d’un système politique qui a plongé le pays dans le chaos.
Félix Tshisekedi, a assuré que malgré la tension persistante et les tiraillements entre les deux camps, les délégués des deux parties travaillent pour ramener la sérénité au sein de la coalition.
« Nous n’allons pas vers une rupture de la coalition. L’essentiel est d’abord de garder les intérêts du pays, et je crois que, les uns et les autres sont conscients de cette prise en compte. Et donc, nous allons finir par trouver des solutions… », a rappelé Félix Tshisekedi , qui espère que le travail en cours entre les deux parties, va déblayer le chemin, pour permettre un nouveau départ.
Aux termes d’une visite de travail de 24 heures à Brazzaville en République du Congo, le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo Invité par son homologue Denis Sassou Nguesso, a regagné Kinshasa jeudi en fin d’après-midi.
Dans la capitale la plus proche de Kinshasa, Tshisekedi a eu une série d’entretiens en tête-à-tête, selon la presse présidentielle, notamment au sujet de la question humanitaire préoccupante des réfugiés Rdcongolais de Yumbi, basés dans la localité de Makoti Poko, dont les deux Chefs d’État ont convenu des conditions de leurs rapatriements.
Il y a eu aussi la gestion de la pandémie de covid-19, ainsi que les questions régionales et l’intangibilité des frontières qui ont été largement évoquées.
Le Président Félix Tshisekedi a remercié son homologue pour son implication personnelle dans la gestion du différend frontalier qui oppose la RDC à la Zambie. En effet, à peine arrivé mercredi 15 juillet 2020 à Brazzaville, il s’est entretenu avec Denis Sassou Nguesso sur le délicat dossier de la présence des troupes zambiennes sur le sol congolais.
A ce sujet, un mini-sommet est en préparation, qui réunira les deux pays en conflit (RDC et Zambie), le Zimbabwe qui assure la présidence de la SADC et le Congo-Brazzaville (présidant actuellement la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs -CIRGL).
Pour rappel, depuis quelques mois, un contentieux frontalier oppose la RDC et la Zambie. Les populations locales et les élus nationaux et provinciaux du Tanganyika dénoncent la présence sur le territoire congolais, de l’armée zambienne. La Zambie quant à elle nie toujours les faits, alors que Kinshasa hausse de plus en plus le ton et exige un retrait inconditionnel.
Des indiscrétions diplomatiques renseignent que n’eût-été la médiation régionale, on a failli, de peu, assister à un affrontement militaire entre les armées des deux pays.
