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CENI : Pour sa sécurité et celle des congolais, Ronsard Malonda doit se retirer

Depuis l’annonce de l’entérinement de sa désignation en qualité de président de la CENI, Ronsard Malonda devient une personne énigmatique. Des déclarations et des marches contre ou pour lui, le poussent à bomber le torse.

La montée rapide et irrésistible du « phénomène » Malonda est interactive. On le présente comme une sommité en matière électorale, mais la population ayant fait la sommation de ses années à la Commission électorale nationale indépendante, a vite compris qu’il a sur son dos, un lourd fardeau de trois mandats d’élections parodiques.

Ce lundi 13 juillet, l’opposition politique, LAMUKA, sera dans la rue pour protester contre l’entérinement, par Jeanine Mabunda, de la désignation de Ronsard Malonda en qualité de président de la CENI.

La mobilisation fait son bonhomme de chemin et atteint  la grande masse populaire du pays. Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Adophe Muzito et Martin Fayulu sensibilisent et mobilisent leurs membres pour la journée de lundi.

Malonda doit éviter de brûler le pays

Parmi les candidats en lice, des griefs portés sur Malonda pèsent plus que les autres. Derrière lui, il y a une  mainmise qui ne veut pas qu’il retire sa candidature. Malgré la protestation populaire, Malonda observe et refuse de renoncer, alors qu’il sait bien qu’il n’occupera pas ce poste, quelque soit la force des choses, sinon il va se battre avec plus ou moins 70 millions des congolais.

L’homme prudent voit le mal de loin, mais pour lui, il se réjouit et tient à  remplacer Nangaa. Il reste comme la partie non détachable d’une feuille de carnet à souches.

Malonda, jeune qu’il est, doit savoir que l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Nous savons que tous les goûts sont dans la nature et chacun prend son plaisir où il le trouve.

Le peuple est la voix de celui qui crie dans le désert. Et, il doit consacrer sa vie à la vérité.

Vérités choquantes

« Vous le savez bien qu’après plus de 1h30 de discussion, le Président du céans, le Cardinal Fridolin Ambongo, a suspendu la séance pour permettre de souffler et voir sur quelle note reprendre les discussions ultérieurement. C’est au sortir de la réunion, que les 6 autres confessions religieuses se sont retirées au siège de la CIME pour aller établir leur fameux Procès-verbal et en concertation avec le bureau de l’Assemblée nationale, ils sont allés le déposer.

Pour l’Église du Christ au Congo et la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, les travaux devraient se poursuivre car il n’y a pas eu consensus qui est le mode de décision de la Plateforme, selon l’article 17 de notre règlement intérieur. Certains ont proposé qu’on reprenne les 6 noms, d’autres parlaient de reprendre le tout à zéro et c’est sur cette note que la réunion s’est clôturée. Qui a organisé alors l’élection dont tu as été voté ? Le soutien que tu reçois de ceux-là est honteux !  Vox populi, vox Dei ! », a réagi un membre de l’église de réveil présent dans la salle lors de la séance.

Le sang a coulé, il y a eu  de blessés et de morts, le jeudi 9 juillet à Kinshasa. Le sang de ces  martyrs est une charge que Malonda endosse sans le savoir. Il doit éviter de sacrifier sa vie pour ses protégés qui vont le lâcher, une fois proclamés élus.

Le pays à feu et à sang

Aujourd’hui, sa candidature est entrain de mettre le pays à feu et à sang, mais il se sent à l’aise, en tant que chrétien. Il est temps de prendre une décision énergique contre ce mal grave et dangereux, non seulement pour lui, mais aussi pour tous les congolais.

« Ceux qui ont amené le procès-verbal à l’Assemblée nationale puissent le retirer car, ce sont eux qui ont quitté la table des négociations. On ne peut pas brûler le pays à cause d’un individu », a déclaré ce vendredi le Secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien N’Shole.

Le chef spirituel de l’église « Armée de l’Éternel », Sony Kafuta, a mis l’accent sur l’événement de jeudi en disant qu’on ne peut pas brûler toute une nation pour un individu.

L’AETA qui vient de clôturer, ce vendredi, son atelier sur le recensement de la population n’est pas passé à côté de la place en soutenant le retrait de Malonda à la tête de la CENI afin de ne pas mettre en cause le processus électoral obtenu au prix de sacrifices.

Gel Boumbe

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