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Déclaration du Comité permanent de la Cenco sur la situation de l’heure

CENCO

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Les évêques  membres du Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco, ont fait une déclaration samedi 27 juin dernier en rapport avec les propositions des lois des députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata et à la désignation du Président de la Céni.

Dans ce message intitulé : « Qui sème le vent récolte la tempête (Cf. Osée 8,7) ».

Le Secrétaire général de la Cenco, l’abbé Donatien N’Shole,  a lu le contenu de ce message des évêques membres du Comité permanent empêchés de se retrouver à Kinshasa à cause du Covid-19 et qui commencent par condamner toute forme de violence tel qu’observé durant les journées du lundi 22 et mardi 23 juin à Kinshasa suite à la contestation des propositions des lois Minaku-Sakata aux alentours du Palais du peuple.

Les pères de l’église congolaise se disent persuadés qu’un Etat de droit repose sur les principes démocratiques qui s’inspirent non seulement de la règle de la majorité, mais aussi de la reconnaissance des valeurs morales fondamentales respectueuses de la dignité humaine, de la vie et des droits intangibles et inaliénables de chaque homme.

Le peuple d’abord

Les évêques congolais ont souligné qu’il faut en toute démarche démocratique, privilégier les intérêts et le bien-être du peuple et ne partagent nullement l’idée selon laquelle la loi de la majorité est nécessairement synonyme de vérité ou de raison : « Une majorité parlementaire, si légale soit-elle, perd de sa légitimité quand elle est déconnectée des intérêts et du bien-être du peuple ».

En effet, les évêques membres de la Cenco ont mis en garde contre les lois taillées sur mesure qui ne servent qu’aux ambitions des politiciens ou leur appartenance politique. Des agissements qui, à leur entendement, ne contribuent qu’à la destruction de la cohésion nationale et à la déstabilisation des institutions étatiques.

Une Céni plausible

Les pères de l’église catholique du Congo, ont aussi exprimé leur point de vue sur la désignation des prochains animateurs de la Commission électorale nationale indépendante, Cenco, en soulignant que beaucoup ont même perdu confiance en cet instrument régulateur des élections, au système électoral de la Rdc même. D’où une nécessité de rassurer les futurs électeurs de 2023 que les choses ne seront plus comme avant.

Ainsi, la Cenco suggère donc de réformer d’abord, par consensus, le système électoral, particulièrement la loi électorale, et ensuite penser aux personnes qui doivent l’animer. Pour les Evêques, il faut : éviter d’aligner dans le bureau de la Céni les personnes qui, bien qu’experts en matière électorale, ont déjà trempé dans les manipulations électorales.

Les Evêques membres du Comité permanent demandent aux dirigeants de chercher comment protéger la population contre les conséquences de Covid-19 plutôt que de se concentrer pour monter des stratégies des positionnements politiques : « Qui sème le vent récolte la tempête ».

Jacques Kalokola

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