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Haut Uélé : Le Soudan occupe 32 km2 des forêts congolaises pour exploitation des bois

Exploitation forestière

Exploitation forestière en RDC

Dans le Haut-Uélé, le territoire de Faradje, chefferie Logo-Bagela, localité Dimvo est depuis plusieurs années sous la coupe réglée des forces armées soudanaises. Ces dernières y exploitent sans vergogne 32 km2 des forêts pour la coupe du bois, au vu et au su des autorités impuissantes…

En effet, la RDC, champ des ruines et des pillages de l’Afrique médiane, victime de son espace, de ses potentialités minières et de l’importance de sa population, est réduite à l’impuissance  pour longtemps encore par la faiblesse de l’Etat et la débâcle économique et sociale. Aujourd’hui, le taux de change est de 1 925 FC le dollar.

Frontières poreuses

A cause des frontières nationales devenues poreuses depuis une vingtaine d’années, le territoire congolais est, jusqu’à preuve du contrôle, un bien sans maître où n’importe qui est capable d’y accéder, quand il veut et agir selon sa volonté.

La frontière du territoire national congolais la séparant du Tchad et du Soudan, longue de plus de 400 km et qui est inhabitée est la source de malheur des habitants de la partie Nord du pays.

Dans la chefferie Logo-Bagela, Groupement Dramba, localité Dimvo, Territoire de Faradje située dans la province du Haut-Uélé, les soudanais occupent, depuis 2004, une superficie de 32 km2 des forêts pour exploitation de bois. Plus ou moins 15 km2 seraient déjà exploités.

A cet effet, ils ont construit une route solide reliant Dimvo à Djuba, la capitale du Soudan du Sud, pour l’évacuation quotidienne des tonnes de bois congolais.

Deux compagnies militaires de SPLA, lourdement armées, protégeant les lieux, interdisent désormais l’accès aux congolais de Dimvo, propriétaires de ces terres.

Plus grave encore, les occupants soudanais ont entrepris la destruction des bornes héritées de la colonisation retraçant la frontière entre le Soudan et la RDC, soutenant que ces terres congolaises leur appartiennent.

Les autorités bien informées et laxistes

Cependant, les autorités congolaises sont au courant de la situation, car une mission d’enquête de l’Assemblée nationale conduite par l’honorable Idambituo Bakaato Jean Baudouin, envoyée dans les Bas-Uélé et Haut-Uélé, entre novembre et décembre 2007,  vérifier la matérialité  de faits au sujet de la présence sur le sol congolais des éleveurs nord-africains appelés Mbororo.

Dans son rapport, la commission de la chambre basse du Parlement en a parlé. Et si l’Etat congolais avait agit à partir de 2008, la situation n’allait pas progresser et prendre des racines qu’elle a aujourd’hui.

Le gouvernement congolais doit installer les éléments des FARDC, de la Police nationale et des services de sécurité bien équipés, encadrés et bien payés régulièrement en vue d’éviter qu’ils ne deviennent de nouveau une source de tracasseries pour la population.

Mais avant tout cela, l’État congolais doit d’abord chasser la SPLA de l’étendue de 35km2 qu’elle occupe et remettre des bornes aux endroits initiaux hérités de la colonisation.

Gel Boumbe

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