Le suspens n’a fait que trop durer depuis le 8 juin passé sur la désignation du prochain président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, par les chefs des confessions religieuses et c’est pourquoi le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, vient de convoquer les représentants des six confessions qui ont porté leur dévolu sur le candidat de l’Eglise Kimbanguiste, Ronsard Malonda.
Cependant, tout le monde a été surpris par la nouvelle de l’élection de Ronsard Malonda (avec 6 voix sur 8), publiée la nuit du lundi 15 juin sur la chaîne nationale.
Après plusieurs réunions, les leaders religieux des églises Catholique, Protestante, Kimbanguiste, du Réveil, Salutiste, Orthodoxe, Musulmane et l’Union des églises indépendantes du Congo se sont séparés en queue de poisson. Les deux candidats présentés par les catholiques et protestants (Respectivement Cyrille Ebokoto et Rémy Eale) n’ont pas convaincu les six autres confessions religieuses qui ont préféré le candidat présenté par l’église Kimbanguiste, Ronsard Malonda. Un candidat très proche de Corneille Nangaa, car il est secrétaire exécutif de la CENI sortante.
Ce choix n’a pas non plus eu l’assentiment des catholiques et protestants qui ne peuvent envisager de donner la présidence à un membre de la CENI sortante : « Il est manifestement indécent d’envisager, un seul instant, de hisser à la tête de la CENI un autre pion de la manipulation des élections », écrit le CLC dans un communiqué.
Pour la société civile, il faudrait au cas de l’élection de Ronsard Malonga mobiliser la rue pour barrer la route à cette machination de mauvais goût. Elle accuse le Fcc, à travers Jeannine Mabunda, d’être à la manœuvre.
Lamuka dit non à l’élection de Ronsard Malonda
Les leaders de Lamuka ont fait une déclaration signée par Moise Katumbi, Jean Pierre Bemba, Adolphe Muzito et Martin Fayulu pour rejeter la désignation de Ronsard Malonda :
« Les personnes ayant pris une part active à l’organisation des élections passées doivent d’office être écartées, car ayant contribué aux fraudes massives que nous déplorons, n’hésitant pas non plus à évoquer la corruption et l’argent de la honte qui auraient motivé le choix de certains membres de cette Plate-forme des confessions religieuses ».
L’élection de Ronsard Malonda avec 6 voix sur 8, publiée le lundi 15 juin la nuit sur la Rtnc, a suscité beaucoup de remous, et risque de causer des troubles en cette période critique due au Covid-19.
Ainsi, seul le Chef de l’Etat, en tant que garant de la nation peut donner une suite favorable pour calmer les esprits.
Jacques Kalokola
