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Nord-Kivu: « Le Monument des massacres érigé à Mangina doit interpeller la communauté internationale » (Député Alain Siwako)

Six ans de souffrances maintenant dans la région de Beni, la population crie au secours nuit et jour. Après l’érection d’un monument porteur d’un message fort, dans la commune rurale de Mangina, le député provincial Alain Kasereka Siwako invite la communauté internationale représentée dans cette partie de la RDC par la MONUSCO, à se servir de ce monument interpellateur mais aussi historique.

Concepteur de l’idée en collaboration avec Reagen Makamba Duchuma, président communal de la jeunesse de Mangina, Alain Kasereka Siwako, élu du territoire de Beni, a indiqué au cours d’une interview accordée à infocongo.net jeudi 04 juin 2020 à Goma, que ce monument érigé à Mangina reflète d’une part, la réalité, la souffrance et le calvaire que traverse la population de cette partie de la province du Nord-Kivu depuis plusieurs années, et d’autre part interpelle la communauté internationale à agir dans le fameux phénomène ADF dans la région de Beni, qui endeuille, du jour au jour cette pauvre population.

« Ce monument est pour nous une façon de pleurer nos compatriotes tués par les ADF, il est également érigé à Mangina dans le cadre d’immortaliser les innocents tués depuis plus de six ans sans aucune forme de procès ni intervention de la communauté internationale.

La communauté internationale doit se servir de ce monument qui reflète la souffrance, la peine, le calvaire que traverse la population.

C’est inacceptable de tuer les gens devant une très grande force de la Monusco ça fait mal. Les ADF doivent savoir que tout ce qu’ils font, ne passe pas inaperçu, un jour la justice sera rendue, vu que la RDC se recherche sur le plan judiciaire.

Tous ces égorgeurs qui se cachent derrière ADF, un jour, ils seront connus et traduits en justice », a laissé entendre l’élu de Beni territoire”.

Il a, en outre, invité le chef de l’État à prendre la situation de Beni au sérieux afin de vivre une paix durable dans la région.

« Nous voulions que le chef de l’État matérialise d’abord sa promesse faite lors de la campagne. Celle de faire de Beni une oasis de paix. La population a besoin de la présence du chef de l’État, qu’il vienne rester à Beni jusqu’au rétablissement de la paix » a-t-il ajouté, avant de saluer l’initiative de députés nationaux, celle d’initier une motion de défiance contre le ministre de la défense et les invite à l’Union pour atteindre l’objectif.

Papy Roger Aezema/Beni

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