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Lancement par la MONUSCO des travaux d’urgence sur les sites inondés à Uvira (Sud-Kivu)

La MONUSCO a démarré jeudi 23 avril des travaux d’urgence au niveau du pont Kavimvira, après les inondations causées par les pluies diluviennes la semaine dernière, dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu.

Après le choc des dégâts humains et matériels, plusieurs partenaires étatiques et non étatiques ainsi que des particuliers commencent à s’organiser petit à petit pour contribuer aux efforts de stabilisation fournis par les autorités locales. Proactifs, des jeunes avaient posé des gabions à l’endroit où la rivière Mulongwe avait quitté son lit pour barrer le débordement des eaux vers le centre commercial.

40 morts, des dégâts matériels importants

En effet, ces inondations qui ont frappés plusieurs provinces de la RDC ont fait 40 morts à Uvira, au Sud-Kivu. Le maire adjoint de la ville d’Uvira, Kiki Kapenda Kifara, avait indiqué que 40 personnes sont mortes à la suite de la pluie diluvienne qui s’est abattue dans sa juridiction.

Au total, 30 personnes ont perdu la vie à Uvira et 10 autres dans la plaine de Ruzizi. Kiki Kapenda craignait aussi que les dégâts matériels s’alourdissent, si certains travaux ne sont pas exécutés dans l’urgence, notamment en amont, là même où la rivière Mulongwe est sortie de son lit.

L’initiative de la mission onusienne est soutenue par les jeunes des Kavimvira, Kasenga et Kakombe, présents dans la carrière de moellons à Rutemba, aux côtés des ingénieurs chinois de la MONUSCO, dans le groupement de Kala. 

«  Avec les travaux de la MONUSCO vraiment les choses vont rentrer à la normale, parce que nous allons protéger d’abord notre pont de Kavimvira et le protéger aussi contre les eaux qui débordent dans les entités. Avec les jeunes, nous allons contribuer d’abord en remplissant les gabions pour protéger notre route ainsi que la rivière ».

Selon le chef de bureau de la MONUSCO Uvira, Ganda Abdourahamane,  les travaux effectués par la MONUSCO consistent à remblayer la culée d’une partie du pont  qui est menacée par les eaux de la rivière Kavimvira.

Population très impliquée

 « Nous essayons de travailler de manière organisée et planifiée. Je salue l’apport que nous avons reçu de la population. Il y a des endroits où nous sommes en train de travailler (…) La population a mis la main pour travailler. C’est normal, les gens sont en détresse, on les comprend. On comprend aussi que la situation soit appréciée différemment», a-t-il expliqué.

Ces jeunes avaient barricadé mercredi 22 avril la route pour exiger le démarrage immédiat des travaux de curage de la rivière Mulongwe. Ces travaux ont été lancés également ce jeudi par le gouverneur de province, Théo Ngwabije, et s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’urgence, qui devra s’étendre à Mulongwe sur l’autre berge de la rivière Mulongwe avec la main-d’œuvre locale.

L’Unicef à la rescousse

Signalons que deux jours auparavant (mardi 21 avril), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) avait apporté trente tonnes de matériels aux sinistrés, victimes des inondations d’Uvira au Sud-Kivu. Cette aide, composée de bâches, médicaments et autres intrants, a été réceptionnés par le gouverneur de province, Théo Kasi.

« Nous avons amené une première partie constituée de certains intrants essentiels pour sauver des vies par ce qu’après une catastrophe comme ça la première chose qu’il faut faire c’est d’intervenir rapidement pour sauver des vies. Nous avons des médicaments, nous avons des équipements médicaux, nous avons aussi des Kits eau, hygiène et assainissement parce que comme vous le savez, la REGIDESO a été durement affectée par cette situation, et que la population a besoin d’avoir accès à l’eau potable pour éviter la flambée de choléra et autres maladies diarrhéiques », a déclaré le chef de bureau de l’UNICEF Sud-Kivu et Maniema, Hamadi Ba.

l’UNICEF a aussi donné 2 000 bâches pour les sinistrés qui manquent d’abris, mais aussi des médicaments pour travailler avec les services de santé.

« Certaines populations les plus vulnérables devront avoir accès gratuitement aux soins pendant une période donnée, les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les personnes âgées issues des familles directement affectées et même les familles qui accueillent aussi les familles affectées pour pouvoir les assister », a expliqué le chef de bureau de l’UNICEF Sud-Kivu et Maniema, Hamadi Ba.

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