Le lac Kivu est le paysage aux alentours

Un protocole d’accord de deux ans a été signé entre le gouvernement congolais et la firme française Liminogicol Engineering le samedi 25 janvier à Goma pour l’extraction du gaz carbonique du lac Kivu.

Il s’agit plus particulièrement du golf de Kabuno, une partie des eaux du lac Kivu séparée du bassin principal par la lave volcanique de Nyamulagira en 1982. Des eaux contenant du gaz carbonique (CO2) à 12 m seulement de profondeur et possèdant des caractéristiques physico-chimiques totalement distinctes des eaux du reste du lac Kivu. Ce projet de dégazage a ainsi pour objectif de réduire le risque d’explosion gazeuse, en éliminant progressivement et de manière inoffensive les gaz dissous dans les eaux du Golfe de Kabuno.

Selon le ministre d’Etat aux Hydrocarbures, Rubens Mikindo, qui a signé ce contrat au nom du gouvernement congolais, ce dégazage industriel permettra d’éliminer le risque lié au gaz carbonique d’ici 5 ans. Le projet comporte deux phases, à savoir, la phase pilote d’un coût total de 1 368 763,14 dollars américains, sur une durée 12 mois (la réception provisoire était intervenue le 06 mars 2017 et la réception définitive le 07 mars 2018) et la phase industrielle d’un coût total de 5 022 056 d’euros, comprenant les frais de gestion du projet, l’appui dans la gestion financière et le recrutement d’un auditeur interne, le tout, sur une durée de 24 mois.

S”adressant à l’assistance, le ministre Mikindo a promis de travailler de commun accord pour que le lac Kivu, qui est une mine d’or avec tout le gaz qu’il contient, crée de l’emploi. « Soyez rassurés, je me mets au travail. Nous allons dégazer, nous allons exploiter ce qui sera un bonheur pour, non seulement tous les Congolais, mais en particulier pour les provinces du Nord et Sud-Kivu », a-t-il déclaré.

Lire :  La chanteuse Tshala Muana finalement relaxée

A en croire Michel Halbwachs de la firme Liminogicol Engineering, le dioxyde de carbone des eaux du Golfe de Kabuno, une fois extrait, sera refoulé dans l’atmosphère, vu que le ministère de l’Environnement a déjà reboisé les villages environnant le lac Kivu. En effet, selon le ministre le ministre d’Etat aux Hydrocarbures, le gouvernement a procédé au reboisement de 400 000 plantules couvrant une superficie de 650 hectares, dont 350 hectares au Sud-Kivu pour séquestrer 0.8% de gaz carbonique libéré dans l’atmosphère.