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Kasala : un nouveau programme pour la promotion de la culture et des arts

Une nouvelle structure vient de voir le jour en RDC dénommée Société des Amis de la Culture et des Arts, « Sacac », en sigle. En prévision de sa sortie officielle prévue le mardi 21 janvier 2020, la coordination nationale de cette structure a présenté à la presse son programme « Kasala » dans la salle de conférence du Musée National du Congo, le samedi 18 janvier dernier. Sa coordonnatrice générale,  Madame Marie-José Kazadi Yamba, a signifié que  ce programme vient en appui à la promotion de la culture et des arts en  RDC.

A droite, Mme Marie-Josée Kazadi Yamba, Coordonnatrice générale de Sacac

Quid Sacac ?

La Société des Amis de la culture et des Arts, « Sacac », est une ASBL qui veut promouvoir la culture et les arts congolais en y apportant de l’intelligence dans  son contenu pour lui donner de l’humanisme qu’il a perdu, une structure citoyenne et indépendante : « Sacac est donc membre de la société civile et ne peut nullement se substituer  au ministère  de la culture et des arts », a souligné sa coordonatrice nationale.

De la mission de Sacac

Cette institution privée se veut un cercle de réflexion, un support d’impulsion et un outil d’exhortation à la passion de la culture congolaise : « il faut réconcilier le peuple congolais avec sa culture car c’est cette culture qui fait la force identitaire des congolais. La Sacac va se battre pour la revitalisation du domaine de la culture et des arts sur base d’un partenariat public-privé beaucoup plus constructif et innovateur », a précisé Madame Marie-José Kazadi.

Quelques projets prioritaires

Kasala figure parmi les projets que compte initier cette structure citoyenne, une expression de la renaissance de l’identité de la culture congolaise, tiré du genre littéraire Luba, une épopée, un poème lyrique imaginaire qui tend à célébrer les mérites de l’autre : « Kasala pour nous est le cri des douleurs causées par  la souffrance de notre pays dans sa chair et aussi dans son âme du fait de la crise d’identité  qui nous endeuille, c’est l’éloge de notre culture dans toute sa diversité, l’éveil de notre conscience ».

Sacac va aussi contribuer à la création d’une chaire Unesco avec comme matière la culture d’une intelligence économique et de développement dans l’une des universités  du pays, à l’obtention auprès de l’Etat congolais de la reconnaissance du statut de l’artiste, plaidoyer pour une journée nationale de la culture et des arts, la  création d’une cité de la culture et des arts à Kinshasa, plaidoyer pour  que  la RDC se dote d’un interlocuteur valable en cette matière comme la Sacac. Elle nommera chaque année un Ambassadeur de la culture.

 Pourquoi Sacac ?

Jean Goubald Kalala et Jean Shaka

D’après les initiateurs de ce projet, dont le professeur Misasi, ancien DG de l’Académie des Beaux Arts, l’artiste musicien et comédien, Jean Goubald Kalala et l’acteur de théâtre et du cinéma Jean Shaka, présents dans la salle, la RDC souffre à l’heure actuelle dans sa chair et aussi dans son âme, une crise qui  s’adresse à l’intelligence des congolais et qui endeuille la société : « une société qui ne s’élève pas à l’étage de la culture  s’abaisse en dessous de la condition humaine. Tout devrait partir de notre culture qui est une colonne vertébrale qui unit et qui permet à une société de se tenir debout. Cependant, ce domaine est délaissé, abandonné, d’où il est plus que temps de se réveiller », ont-ils soutenu.

La Sacac  veut  ainsi rassembler des hommes et des femmes partageant ce souci majeur de faire de la culture et des arts le socle du développement de la RDC et souhaitant s’exprimer de façon fraternelle dans le seul objectif d’entreprendre des actions culturelles inédites, solides et de construire des propositions érudites de développement du rayonnement de la culture congolaise.

Elle n’est pas un cercle fermé t reste ouverte aux férus de la culture, des personnes morales et physiques ayant comme credo de travailler pour le rayonnement de la culture et des arts comme vocation sacrée surtout que « là où les œuvres sont négligées, les chances de développement sont  gaspillés ».

Pleins succès à Sacac !

Jacques Kalokola

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