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Opération Kin-Bopeto, un pétard mouillé !

opétarion Kin bopeto

Opération Kin bopeto lancée par le président Félix Tshisekedi

Trois mois après le lancement de l’opération Kin-Bopeto, le constat est amer : ce n’est qu’un pétard mouillé, l’échec est cuisant ! A l’heure actuelle, le centre-ville de Kinshasa présente un visage désolant, les immondices jonchent toutes les artères, et la capitale congolaise reste toujours très sale, et malodorante.

Les immondices qui enlaidissent Kinshasa

Et pourtant, le président Félix Tshisekedi avait lancé l’opération Kin-Bopeto le 19 octobre 2019, lors d’une cérémonie grandiose à la place Bakayau dans la commune de Bandalungwa. Ce programme, initié par le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a pour objectif de rendre la ville propre.

Kin, encore plus sale!

Mais comme pour faire un pied de nez à Kin-Bopeto, trois mois après, de Masina à Kinsuka, des tas d’ordures s’amassent au grand dam de la population. A Gombe, Place de la Gare centrale, la poubelle est débordée et les immondices se dispersent.

Tout le long du Boulevard du 30 juin, des détritus, des sachets mêlés avec du sable jonchent la chaussée.  Sur presque toutes avenues, des immondices sont entassées, soit dans des sacs, soit à ciel ouvert offrant un spectacle désolant aux passants.

D’anciennes poubelles installées par l’ex-Premier ministre Matata Ponyo trouées et débordées par des immondices.

Devant certains bureaux de l’Etat, écoles, hôpitaux et sur toutes les grandes avenues de la commune de la Gombe, le décor est le même.

Des déchets trainent également non loin de l’hôtel du gouvernement, sur le Boulevard du 30 juin. Des montagnes d’immondices sont visibles aux environs de Pullman hôtel et de l’hôtel Memling.

Lors du lancement de l’opération Kin-Bopeto, le Chef de l’Etat avait responsabilisé les bourgmestres des communes afin qu’ils mettent en place des brigades de jeunes qui devraient se charger de la salubrité dans les différents quartiers de la ville. Félix Tshisekedi avait également appelé la population locale à la propreté.

La RASKIN sous la loupe de l’Assemblée provinciale de Kinshasa

 Le sursaut d’orgueil semble tout de même venir du président de l’Assemblée provinciale, Godé Mpoy, qui vient de mettre en place une commission pour enquêter endéans 5 jours sur la gestion de la Régie d’Assainissement de Kinshasa (RASKIN). 

C’était au cours d’une réunion d’urgence qu’il a convoquée samedi 4 janvier 2020 à Kinshasa, en vue de statuer sur les missions assignées à la RASKIN et de la mettre devant ses responsabilités, avant d’envisager des sanctions.

Ce, dans le souci de faire revêtir la capitale Kinoise sa plus belle robe qui lui a valu le nom de Kinshasa la belle“, souligne le service de communication de Godé Mpoy. 

Gestion calamiteuse des ordures

Signalons que la mise en place d’une commission pour enquêter sur la gestion de la RASKIN fait suite au constat amer  observé à travers Kinshasa.
Selon l’Assemblée provinciale de Kinshasa, la cause de cette mauvaise gestion des décharges publiques est la lassitude dans le fonctionnement de la RASKIN. 

Cependant, fait-elle savoir, l’hôtel de ville, dans sa politique visant à rendre la capitale congolaise plus propre, met à la disposition de cette régie chargée d’assainissement, 2000 m3 de carburant par jour pour l’évacuation des déchets. 

Malheureusement, le résultat ne se fait pas voir. D’après certaines indiscrétions, ce carburant serait vendu par certains agents et cadres de la dite régie et les véhicules auraient même fait l’objet de location à certains particuliers“, dénoncent certains cadres de l’hôtel de ville. 

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