Les peuples pygmées de Beni dénoncent et condamnent la mort des leurs à Oicha dont la police serait responsable. Il s’agit d’une femme d’une cinquantaine d’années qui aurait été tuée pendant la journée du mardi 20 août 2019, au moment où la police faisait face aux manifestants à Oicha.
Cette dame aurait trouvé la mort par balle tirée par un élément de la police, dans l’enceinte de l’institut Mwangaza, où ces pygmées campent depuis longtemps, après avoir fuit les atrocités des ADF dans leur écosystème. Le drame est survenu pendant que ledit policier pourchassait les manifestants hostiles aux éléments des forces de l’ordre, affirme notre source, qui indique que la vieille dame serait responsable d’une famille.
C’est dans l’enceinte de l’institut Mwangaza que la dame a été atteinte d’une balle perdue : «on ne sait d’où ils venaient, notre sœur était ici dans l’enceinte, calme, pendant que ça tirait fort dans le centre d’Oicha. A l’institut Mwangaza, où nous logeons, nous avions aperçu un mouvement des jeunes manifestants qui courraient, avec dernière eux un élément de la police, à peine arrivé dans l’enceinte de l’institut, ces jeunes se seraient disputés et échangé des paroles avec cet élément rouge de colère, ce qui ne l’avait pas honorer, pendant ces disputes nous et notre sœur tous observions, pendant quelques temps seulement on va voir l’élément de la police appuyer sur sa gâchette, malheureusement dans la direction de notre sœur, qui est morte sur le champ. C’était non seulement l’imprudence, mais aussi l’effet de colère. Voilà comment la vieille dame est morte, nous condamnons vraiment le comportement de cet élément de la police qui venait de nous causer une perte», a témoigné une des membres de cette communauté à infocongo.net.
Suite à ce comportement qui a abouti à une perte de vie, la communauté pygmée met en garde la police contre ce qu’elle qualifie d’incivisme «c’est du pire incivisme, comment comprendre quelqu’un qui était chez soi, méditer sur le lendemain de ses enfants se voir cible de la police et puis pendant la journée devant ses collègues, ou alors c’est un complot. On ne comprend rien. Voilà nous venons d’enregistrer une perte»
En condamnant haut et fort, ces peuples demandent que justice soit faite et que l’auteur de cet acte ignoble réponde de ses actes en appelant les autorités de sécurité à faire retourner la paix dans la région, car disent-ils, n’eut été l’activisme des ADF dans leur milieu leur amie n’auraient pas trouvé la mort dans pareille circonstance, c’est pourquoi ils plaident pour que cette question préoccupe les autorités du pays.
Notons que cet événement fait suite à la journée sans activités lancée par la Véranda Mutsanga, le même mardi à Oicha, où toutes les activités étaient paralysées.
Azarias Molonzi