Face aux deux fléaux qui accablent la région du Nord-Kivu, les massacres à des civils et le virus Ebola, les mouvements citoyens de cette région, dont la Lucha, exigent la solidarité de l’ONU pour faire face.
En effet, c’est depuis jeudi 01 août 2018 qu’Ebola avait été déclaré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Nord-Kivu. A l’occasion de ce premier triste anniversaire, les mouvements citoyens de Beni ont organisé des activités de révendication dont une marche, les uns dans la méditation et d’autres dans la colère pour honorer la mémoire de 1.800 âmes disparues de manière inopinée suite à cette maladie.
Triste commémoration
Tôt le matin, des points stratégiques de la ville, dont les ronds-points et autres ont été envahis par les manifestants qui y allumaient des feux en signe de deuil. Des combattants de Véranda Mutsanga étaient visibles sur les artères principales de la ville, exigeant à la population d’observer cette journée sans travail, ceux qui tenteraient de bouder leur appel se retrouvaient mal, seuls les véhicules de la riposte avaient droit au passage selon eux, pour leur permettre de travailler.
Pourtant entourée d’experts internationaux et nationaux, une année après, la maladie persiste toujours. La Véranda Mutsanga croît qu’ils ont lamentablement échoué et exige en outre le départ de tous les expatriés œuvrant dans la riposte.
Si Véranda Mutsanga exige le départ sans condition des expatriés, la lucha par contre demande à la communauté internationale, comme dans l’éradication de la maladie à virus Ebola, un engagement militaire dans les massacres qui ont coûté également la vie à un millier de citoyens.
Gouvernement et ONG interpellés
Instamment, la Lucha appelle le gouvernement congolais, les ONG tant nationales qu’internationales et d’autres organisations mondiales, et les institutions financières à agir de manière urgente, chacun dans son domaine, en mettant en place une opération du type Artémis comme en Ituri, en 2003 pour mettre fin à cet phénomène qui a coûté la vie à des milliers d’habitants Nord-kivuciens.
En effet, la Lucha s’interroge sur la mobilisation de la communauté internationale dans la riposte de la maladie à virus Ebola ainsi qu’aux massacres qui venaient de faire plus d’un an sans réaction de la fameuse communauté internationale.
Enfin, la lucha demande et sans quémander auprès de la communauté internationale de tirer son attention sur les orphelins des massacres comme pour Ebola, pour viser un équilibre humanitaire.
Le représentant du chef de bureau de la Monusco, qui a réceptionné le mémorandum a promis à ses interlocuteurs que des actions seront lancées, mais il dépendra du gouvernement congolais aussi parce que la Monusco ne vient s’appuyer.
Azarias Mokonzi