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La CENCO et l’ECC exigent les élections locales

C’est dans une déclaration conjointe lue ce mardi 28 mai 2019 à Kinshasa par leurs porte-paroles  que la Conférence Episcopale du Congo(CENCO) et  l’Eglise du Christ au Congo(ECC) ont lancé un appel vibrant à la population congolaise pour exiger l’organisation des élections locales telles que prévues par le calendrier électoral et dont la convocation de l’électorat devrait intervenir depuis le 18  mars passé.

C’est pourquoi  ces deux confessions religieuses qui se sentent toujours responsables de la vie de leurs brebis viennent d’initier une pétition auprès de cette population qui est « le souverain primaire », afin que cette dernière se prenne en charge, en exigeant la tenue de ces scrutins combien capitaux et de se choisir ainsi leurs conseillers communaux et chefs des secteurs/chefferies, avant la fin du mois de décembre 2019. 

Tous les congolais appelés à exiger la tenue des élections locales

 « Nous invitons toute la population ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté, préoccupés par le développement de nos entités décentralisées à signer la pétition qui leur sera présenté par les animateurs de proximité dans les quartiers, les paroisses, les écoles, les marchés pour exiger l’organisation des élections locales avant la fin de l’année 2019 », dixit Eric Nsenga Nshimba, porte-parole de l’ECC.

En effet, ces deux grandes églises chrétiennes ont fait savoir que ces scrutins sont le fondement de l’exercice de la démocratie à la base et de la décentralisation consacrée par la constitution congolaise.

Le Pasteur Eric Nsenga a démontré la mauvaise foi des autorités dans la perception même des taxes chaque jour sans aucun service en retour, alors que les marchés sont dans un état d’insalubrité très avancée. Paraphrasant son confrère de l’ECC, l’abbé Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO, estime que cette politique de nommer les représentants du peuple à la base favorise le tribalisme, le clientélisme et le détournement des fonds et minimise le coût de l’organisation de ces scrutins, estimé à 400 millions de dollars américains, tout en soulignant que rien ne peut justifier ce retard : «  Ce n’est pas une improvisation, c’est quelque chose qui a été prévu. Nous sommes un Etat qui se respecte. Et quand on fait des prévisions, on doit se comporter en conséquence. On est dans un pays où ce n’est faux de dire que nous sommes superbement riches. »

La CENI dépourvue de fonds pour organiser les locales

Cependant, du côté de la centrale électorale (CENI), dont le président vient d’annoncer le départ la tête haute après avoir rendu de loyaux services à son pays et fier d’avoir pu organiser les élections présidentielles et législatives, qui ont permis la première alternance au pays de Lumumba , on se dit dans l’incapacité d’organiser les élections locales faute de moyens. Pour son porte-parole, Kalamba, ces scrutins sont trois fois plus coûteux que les élections présidentielles et législatives qu’ils ont organisées.

Il faut noter que selon le calendrier électoral, les élections des conseillers communaux et des secteurs sont prévues le 22 septembre 2019, les conseillers urbains et  des chefs de secteurs le 4 décembre 2019 et celles des maires et maires adjoints le 25 janvier 2020.

Jacques Kalokola      

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