Le député national et ancien ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, a été brutalisé ce dimanche 19 mai 2019 par des policiers qui l’ont cueilli alors qu’il s’apprêtait à prendre son repas de midi.
C’est à sa résidence du quartier GB à Kinshasa, que le candidat gouverneur de la province du Sankuru, a été désagréablement surpris par des policiers qui l’ont conduit manu militari aux services spéciaux à côté de l’Institut National de Commerce (ISC), sur l’avenue de la Libération , ex-24 Novembre. Curieusement, à son arrivée sur le lieu, il n’a pas été auditionné et fut relâché après un coup de fil en provenance certainement de la présidence : « Je viens d’arriver chez moi et je ne comprends pas personnellement ce qui m’est arrivé. Je suis convaincu que c’est une manipulation des services de police par le ministre de l’intérieur Basile Olongo Pongo, qui essaie de régler ses comptes avec moi étant donné que nous avons des litiges post-électoraux. Il veut profiter de son intérim pour me faire la peau. J’étais aux services spéciaux de la police près de l’ISC. Ils ne m’ont même pas interrogé. A peine, était-je arrivé là-bas, je crois que le conseiller spécial François Beya les a appelé pour dire : Qu’est-ce qu’il y a ? Il a ordonné que je sois immédiatement relâché».
Un député national torturé par des policiers et menotté sans égard pour son immunité parlementaire…
L’honorable Mende dit avoir été torturé par ses policiers armés jusqu’aux dents et son épouse, Rose Omalanga, dit craindre pour la santé de son époux. L’ancien ministre compte saisir la justice pour avoir été brutalisé par la police sans savoir de quoi il était accusé : « Je suis rentré chez moi mais totalement courbatu. Ils m’ont donné des coups de crosse, dans la poitrine, dans le dos. Je ne sais pas pourquoi ? Je vais porter plainte. Je ne peux pas être brutalisé comme ça par la police de mon pays. Je suis député national d’abord. Je suis en session. Je n’ai commis aucun fait infractionnel et un ministre de l’intérieur va ordonner qu’on puisse me brutaliser ? Il y aura une suite politique et judiciaire.»
Devant le refus de Basile Olongo de reconnaître d’être le commanditaire de cette série noire, l’honorable Mende dit qu’il répondra de ses actes devant le parlement et les cours et tribunaux. Par contre, la police accuse l’ancien ministre d’être impliqué dans une affaire de trafic de diamants de grande valeur. Dans son entourage, on affirme par contre que des creuseurs lui ont remis un diamant de 86 carats pour soutenir son action politique dans la province. Son parti politique la Convention des congolais unis, CCU et ses alliés condamnant cette arrestation d’un député national, qui jouit des immunités parlementaires.
Jacques Kalokola.