Après un bref retour à la case prison pour le gourou de la secte Bundu Dia Kongo, voici que l’homme recouvre la liberté provisoire, sur décision du Parquet général près la cour de Cassation. Après sa cavale, façon Prison break, Le plus célèbre imitateur de Michael Scofield au Congo avait pourtant retrouvé sa cellule au Centre Pénitentiaire et de rééducation de Makala, dans la nuit du 9 au 10 mai 2019. Il a été libéré en fin d’après-midi, a annoncé Joseph Olenghankoy, président du CNSA, sur Top Congo, capté à Kinshasa.
“Quand on vous avez appris qu’il était arrêté, il était arr^peté. Et quand on vous dit qu’il a été libéré, i a été libéré. Ne Muanda NSemi a retrouvé sa libetté. En ce moment où je vous parle, on se dirige vers sa résidence“, a fait savoir le président des Fonus.
Fin de cavale rocambolesque…
Mais, l’homme qui transforme les makesa (noix de palme) en grenades et président du parti politique Bundu Dia Mayala ne s’était pas rendu seul. Escorté par la police nationale congolaise, il a été accompagné par le président du Conseil national du suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (Cnsa), M. Joseph Olenghakoy.
Pour Jean-Claude Katende, président de l’Asadho, association de défense des droits de l’Homme œuvrant en RDC, « Il est de bon droit que Ne Mwanda Nsemi se retrouve d’abord dans la situation où il était au moment de son évasion ». En d’autres termes, Jean-Claude Katende ne voit pas d’inconvénient que ce dernier retourne en prison. Ce après quoi, la justice fera son travail en toute indépendance. À défaut, il peut bénéficier comme d’autres prisonniers, de la grâce présidentielle.
Comme bon nombre de prisonniers politiques, il se fait porter pâle
Il faut noter qu’aussitôt son retour à la prison centrale de Makala, Ne Mwanda Nsemi a été admis au centre de santé de cette maison carcérale. D’autant plus que l’infortuné se plaint d’un malaise.
L’opinion se souviendra qu’arrêté en 2017, Ne Mwanda Nsemi a été présenté à la presse le 6 mai 2019, par Olenghakoy, après son évasion de la prison centrale de Makala, le 17 mai 2017. Son retour sur la scène politique aux côtés d’Olenghankoy a suscité diverses réactions, le vice-ministre de l’Intérieur, Basile Olongo et sa collègue des droits humains Marie Ange Mushobekwa avaient manifesté leur désapprobation de le voir en liberté, tandis que des députés originaires du Kongo central étaient allés solliciter sa mise en liberté auprès de la présidente de l’Assemblée nationale. D’autres congolais estiment que tout comme Gédéon Kyungu qui a semé la mort et la désolation au Katanga, et qui a été libéré et coule des jours paisibles, Ne Muanda Nsemi devrait aussi être relaxé.
Henri-Pensée M’pereng