La fièvre épidémique d’Ebola continue à gagner du terrain, à Beni et Butembo, dans le Nord Kivu. Les statistiques de l’Organistion Mondiale de la Santé (OMS) renseignent que du 1er août 2018 au 11 avril 2019, 1220 cas de la maladie à virus Ebola ont été enregistrés avec 10154 confirmés et 364 personnes guéries.
A ce jour, 98.000 personnes ont été vaccinées et en province du Nord-Kivu. C’est la coordination de l’OMS de riposte contre cette épidémie qui l’a révélé ce samedi 13 avril au cours d’un point de presse tenu dans la ville de Goma, après la réunion du Comité d’urgence du règlement sanitaire international tenu à Genève vendredi 12 avril, sur la situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola.
Augmentation significative de nouveaux cas
Selon le coordonateur Michel Yao, depuis quelques semaines, il s’observe une augmentation significative des cas dans la zone de Butembo, Vuovi, Masereka, et Byakati, mais également dans la zone de Beni et Oicha, suite à un problème d’accès communautaire qui limite les activités de surveillance, d’investigation, de désinfestation et de vaccination.
De 21 zones de santé, la situation semble n’être maitrisée que dans 9 zones. « Pus de 98.000 personnes ont déjà été vaccinées avec un vaccin qui est encore expérimenté, mais prouve sont efficacité et sa sécurité ; et des centres continuent à être installés pour recevoir plus de 300 échantillons à analyser par jour », a confirmé le docteur Michel Yao.
L’implication des communautés attendue pour stopper l’épidémie
Pour arrêter la transmission de l’épidémie à virus EBOLA, les communautés sont appelées à s’approprier la lutte contre cette épidémie mortelle qui n’a pas encore de remède. Les comportements à risque sont à banir, comme garder les malades à la maison, toucher leurs dépouilles, etc. Il faut savoir que la dixième épidémie d’Ebola qui sévit à Beni est la quatrième la plus importante épidémie qu’a connu la RDC à ce jour.
La situation sécuritaire dans le Nord Kivu et particulièrement dans Beni et ses alentour pose de réels problème pour l’éradication du virus. Régulièrement des centres de traitement et de quarantaine des malades confirmés et des cas suspects sont mis à sac par des éléments des groupes armés. Les élections législatives avaient dû être reportées dans cette partie de la province pour ces mêmes raisons de crainte de la propagation du virus Ebola.
